Bon sang… Otakritik existe depuis le mois de Février… Et je n’ai, à ce jour, jamais parlé d’un seul drama ! Il faut dire que je n’en ai pas regardé des masses non plus… Alors aujourd’hui nous allons aborderl’une des rares séries nipponnes que j’ai vu en entière (le film compris) : Hana Yori Dango !
Cet article est dédié à Suka du forum Ebooks Scan manga, n’hésitez pas à venir y faire un petit tour !
Il contiendra bien sûr des spoils sur la saison 1 !
Une histoire à l’eau de rose
Hana Yori Dango est l’adaptation du manga du même nom, un shôjo qui a connu un succès certain et qui s’étend sur 37 volumes !
Jésus ! Sommes-nous sur le point de visionner l’une de ces immondices culcul la praline dont seul « Les feux de l’amour » ont le secret ? ! Et bien, pas tout à fait !
Des personnages caricaturaux
Voilà le gros point faible des shôjos contemporains : les personnages sont caricaturaux au possible, et l’adaptation de la version papier en drama d’HYD ne fait pas exception… Cependant, le charisme et les développements classiques mais maîtrisés des héros font passer la pilule, au départ indigeste. Piqûre de rappel des protagonistes principaux/ du triangle amoureux principal :
-Makino Tsukushi : fille prolétaire au fort tempérament qui finira par se faire accepter par les terribles F4, les mecs les plus riches et puissants du lycée.
-Domyoji Tsukasa : membre des F4, c’est le gars un peu énervant sur les bords que l’on finit par apprécier parce que bon sang, il est plutôt mignon, et plein de bonnes qualités en fait sous ses airs bourru
-Hanazawa Rui : le mec mystérieux des F4 sur qui l’héroïne craque, qui ne sert en fait que de faire-valoir pour Domyoji passé les premiers épisode.
Il serait très peu objectif de dire que nous ne sommes pas là en présence de clichés connus de l’univers shôjo, mauvais point.
Je t’aime, moi non plus
Malgré le côté un peu « déjà-vu » de l’œuvre, le jeu des acteurs parvient à faire prendre une sauce dont la recette de départ pouvait paraître insipide. Ajouté à cela une touche d’humour bien poilante et l’on obtient un drama des plus sympathiques qui tient la route en partie grâce à ses deux têtes d’affiche, et ce dès leur première altercation.
Jun Matsumoto incarne parfaitement la maladresse qui caractérise le personnage de Domyoji, on éprouve presque immédiatement l’envie de l’aider ce pauvre garçon : sûr de lui, plein aux as, il est en fait particulièrement déstabilisé par Makino qui se soulève face à l’hégémonie du F4 au lycée et qui possède une personnalité entière, elle n’entend pas tomber dans les bras du premier venu sur sa simple demande. Il souffre de plus de la comparaison envers l’un de ses meilleurs amis, son antipode Hanazawa, dont Makino est amoureuse. Il n’en fallait pas plus pour faire craquer ces dames, Jun devient rapidement la coqueluche de la série.
On se délecte de voir Makino repousser (fuir ?) les avances de ce cher Tsukasa. Venant d’une famille aux modestes revenus, elle ne compte pas se laisser marcher sur les pieds ce qui explique sa combativité à toute épreuve. Cette combativité finira même par attirer la sympathie des F4..
Une relation dont l’évolution reste encore une fois très classique, mais la présence et la justesse dans l’interprétation de Jun et Inoue sont un vrai gage de qualité. Quand les acteurs habitent leur personnage, ça se ressent. Le couple est de plus très harmonieux à l'écran, que demander de plus ?
Il est en revanche dommage que l'histoire se concentre essentiellment autour du couple Makino/Tsukasa au détriment des trois autres membres du F4 alors qu'ils sont à la base de l'oeuvre.
Une ambiance soignée
La série est accompagnée de superbes thèmes musicaux. Les quelques clichés présents dans le récit deviennent vite commodes grâce à une mise en scène bien orchestrée. Il faut cependant garder à l’esprit qu’HYD est issu d’un manga, par conséquent le côté fantasmé de certaines situations est d’autant plus inévitables (cf la fin de la saison 1), il serait dommage de blâmer la série pour cela. Aï Ostuka donne de la voix avec son titre Planétarium pour la première saison, puis ce sera au tour de Utada Hikaru de reprendre le flambeau avec Flavor of life pour la 2nd saison, des chanteuses qui rajoutent au prestige de la série.
Happy Ending
Il existe un film qui continue sur la même longueur d’onde que les saisons 1 et 2 : sentiments à gogo, fontaine de larmes, happy ending, ect… Cependant les remarquables interprétations des acteurs effacent rapidement les quelques clichés présents dans la série. HYD est un drama qui vous filera la banane jusqu’aux oreilles, on se sent tout léger et prêt à trouver le grand amour après visionnage. Presque un must see !