Cochons vs. sangliers : la saga des algues tueuses

On en a beaucoup parlé cet été, les algues vertes reviennent à la une : des rapports scientifiques de l’Ineris( l’Institut National de l’Environnement industriel et des RISques) et de l’ANSES (Agence Nationale de SEcurité Sanitaire) viennent de montrer qu’il est « hautement probable » que ce soient ces algues qui aient provoqué la mort de 36 sangliers dans les Côtes d’Armor.

Quels dangers pour l’homme et son environnement?

Les algues vertes en décomposition dégagent du sulfure d’hydrogène, gaz qui est d’après l’Ineris « un gaz très toxique », « un irritant des voies respiratoires et un neurotoxique par asphyxie ». Il peut donc, non seulement à fortes doses provoquer la mort d’animaux, mais à plus faible dose il peut aussi perturber gravement leur odorat.

Pour l’homme, l’exposition à des concentrations très élevées pourrait également s’avérer mortelle. Cependant une exposition à une telle concentration est très peu probable étant donné la puanteur de ces algues qui pousse instinctivement les hommes à s’en éloigner. La possibilité n’est cependant pas écartée, notamment dans le cas d’une chute.

D’où viennent ces algues tueuses?

La prolifération de ces algues vertes qui s’accumulent sur les plages bretonnes (53 000 m3

durant l’été !) est favorisée par l’excédent de nitrate dans les eaux. Le taux élevé de nitrate présent dans les rivières bretonnes est dû à l’élevage intensif de cochons dans la région.

Que faire pour enrayer le phénomène ?

Un plan national de lutte contre les algues vertes a été mis en place en 2010  par le gouvernement et prévoit d’ « enrayer leur prolifération d’ici à 2015 ».

Il comprend trois aspects :

-   Sécurité : recherche scientifique pour mieux connaître les algues et gérer les risques ;

-   Curatif : ramassage et traitement des algues ;

-   Préventif : « réduire les flux de nitrates en provenance des installations de traitement des eaux usées domestiques et industrielles, donner à l’agriculture les moyens d’un développement durable »

C’est sur ce dernier aspect de prévention que l’accent doit être mis, pour trouver une solution efficace et durable au problème.

Il est également important d’informer le public en signalant les sites où se dépose de l’algue verte, quitte à nuire au tourisme.

Pour l’instant, mieux vaut être prudent et se renseigner avant d’aller faire un footing sur la plage !

Sources : Novethic                                                                                                                                                     Portail du gouvernement