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En supplément Ces 5 villes qui pourraient être détruites par une catastrophes naturelles dans un futur proche Les variations climatiques vont engendrer de plus en plus de guerres civiles Le changement climatique va-t-il nous rendre tous dépressifs ? La fonte des glaces Arctique bat un nouveau record Comment et pourquoi le réchauffement climatique affectera la santé humaine La version 2011 du World Risk Report, réalisée par l'université des Nations Unies pour l'environnement et la sécurité humaine (UNU-EHS) et l'Alliance Development Works, a été publiée. Cette étude annuelle se base sur plusieurs facteurs afin d'établir un index d'exposition humaine aux risques naturels.
Les résultats du rapport montrent qu'il faudra à l'avenir davantage se concentrer sur la réduction des risques que sur l'aide humanitaire après une catastrophe.
Ce nouvel indice de vulnérabilité humaine aux catastrophes naturelles pourrait aider les donateurs et les organisations humanitaires à mieux comprendre pourquoi certains pays sont plus menacés que d'autres par une catastrophe naturelle, ainsi qu'à mieux structurer leurs réponses lorsqu'une catastrophe survient.
L'Institut des Nations Unies, explique que l'indice mondial de risque (World Risk Index, WRI) est le seul à définir le risque comme l'interaction entre un risque naturel et la vulnérabilité humaine d'une communauté donnée. Cela permet non seulement de planifier des réponses à court terme, mais également des interventions à long terme.
Le WRI tient compte de facteurs sociaux, politiques, économiques et environnementaux afin de déterminer la capacité d'une communauté touchée par une catastrophe à y faire face. Il s'intéresse à quatre éléments principaux, qui tiennent à leur tour compte de pas moins de 28 variables :
1. L'exposition à un risque naturel (aussi bien les risques naturels soudains que les risques progressifs comme la sécheresse). Sont pris en compte : les séismes, les tempêtes (tempérées et cyclones), les inondations, les sécheresses et l'augmentation du niveau marin)
2. La prédisposition, c'est-à-dire la probabilité qu'une société ou qu'un écosystème donné soit endommagé en cas de catastrophe naturelle. Les conditions économiques, nutritionnelles et de logement, ainsi que les infrastructures préexistantes sont prises en compte.
3. La capacité à faire face en fonction du type de gouvernance, du niveau de préparation, du degré d'anticipation des systèmes d'alerte, des services médicaux et du niveau de sécurité sociale et matérielle. " La gouvernance est un sujet clé et politiquement sensible, c'est pourquoi il est négligé par de nombreux indices du même genre, mais un gouvernement stable capable d'aider son peuple à devenir résistant est une nécessité ", a indiqué M. Birkmann. Il a illustré ses propos en comparant l'impact des récents tremblements de terre à Haïti et au Japon. " En raison de capacités à faire face et d'adaptation plus élevées, comme une réglementation encadrant la construction, les victimes ont été bien moins nombreuses au Japon ".
4. Stratégies d'adaptation - impliquant les capacités et les stratégies aidant les communautés à faire face aux conséquences négatives probables de catastrophes naturelles et du changement climatique.
Le degré de risque est largement déterminé par des facteurs économiques et sociaux, selon les auteurs du rapport. Ainsi, quelque 28.000 personnes sont mortes lors du tremblement de terre de magnitude 9.0 en 2011 au Japon, tandis que le tremblement de magnitude 7.0 qui a frappé Haïti en 2010 a causé 220.000 décès. Seuls 33 pays sont moins risqués que la Belgique, selon le rapport. Le podium des pays européens les moins risqués est composé de Malte, devant l'Islande et la Suède. A contrario, les Pays-Bas, la Grèce et la Roumanie sont considérés comme les plus risqués, notamment en raison de leur forte exposition à la montée du niveau des mers.
D'après cette étude, il apparaît que les 10 pays les plus exposés sont :
Vanuatu
Tonga
Philippines
Salomon
Guatemala
Bangladesh
Timor-Leste
Costa Rica
Cambodge
Salvador
Pour information, la France est très bien classée puisqu'elle arrive 155ème sur 173 pays.
L'indice permet de visualiser toutes ces informations en un coup d'oeil en exprimant la capacité d'une région donnée à s'adapter ou à faire face en pourcentage, ce qui est pratique pour communiquer les forces et les faiblesses d'une région en particulier lorsqu'il s'agit de lever des fonds auprès des donateurs.
Par exemple, le manque de capacité de l'Afghanistan à faire face s'élève à 93,4%, son manque de capacité d'adaptation à 73,55% et sa vulnérabilité à 76,19%. Le WRI utilise ces différents pourcentages, ainsi que des facteurs de prévision de l'élévation du niveau de la mer pour calculer un chiffre de risque global. L'île de Vanuatu, située dans l'océan Pacifique, apparaît comme étant le pays le plus susceptible d'être victime d'une catastrophe.
Aucun indice de risque n'est parfait. Dans le cas de Vanuatu, la population n'est menacée d'une hausse d'un mètre du niveau de la mer que dans 100 ans. Or d'ici là, la population risque d'avoir considérablement évolué par rapport aux chiffres de 2005 utilisés par le WRI.
Le WRI dépend de la disponibilité et de la qualité des données qu'il utilise. Il couvre 173 pays sur 192. La Somalie n'en fait par exemple pas partie.
CATastrophes NATurelles.net, partenaire de bioaddict.fr
Télécharger la rapport World Risk Report 2011
Note : Ubyrisk consultants propose également une méthodologie indicielle dans le cadre de son Atlas des risques naturels. Celle-ci prend en compte 13 risques naturels (contre 6 pour le WRI) et intègre davantage de paramètres : exposition brute (qui tient compte de la fréquence, de l'intensité et de l'étendue spatiale des aléas) aux différents risques naturels, capacité de gestion des risques des pays, capacité de résilence, enjeux économiques.