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black flag

Publié le 09 septembre 2011 par Hoplite

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« Une observation intéressante est qu'une fois que l'effondrement se produit il devient possible de louer un policier, soit pour une occasion spéciale, ou généralement juste pour suivre quelqu'un. Il est même possible d'embaucher un soldat ou deux, armés d'AK-4721, pour vous aider à faire diverses courses. Non seulement il est possible de faire de telles choses, mais c'est même souvent une très bonne idée, particulièrement si vous vous trouvez avoir quelque chose de précieux dont vous ne voulez pas vous séparer. Si vous ne pouvez vous offrir leurs services, alors vous devriez essayer d'être ami avec eux, et de les aider de diverses façons. Bien que leurs demandent puissent sembler exorbitantes parfois, c'est quand même une bonne idée de faire tout ce que vous pouvez pour les garder de votre côté. Par exemple, ils pourraient à un certain point insister pour que vous et votre famille déménagent dans le garage afin qu'ils puissent vivre dans votre maison. Cela peut-être agaçant au début, mais est-ce vraiment une si bonne idée pour vous de vivre dans une grande maison tout seuls, avec tant d'hommes armés partout ? Cela peut avoir un sens de stationner certains d'entre eux dans votre maison même, afin qu'ils aient une base d'opération à partir de laquelle maintenir une surveillance et patrouiller le voisinage.

(…) Mais si nous regardons les changements qui sont déjà en train de se produire, le simple et prévisible manque de fonds, comme l'État et le gouvernement tombent tous deux à sec, va transformer la société américaine de façons plutôt prévisibles. Comme les municipalités tombent à cours d'argent, la protection de la police va s'évaporer. Mais la police a quand même besoin de manger, et trouvera des manières de mettre ses compétences à bon usage sur une base indépendante. Similairement, à mesure que les bases militaires autour du monde seront fermées, les soldats vont rentrer dans un pays qui sera incapable de les réintégrer à la vie civile. Les prisonniers libérés sur parole se retrouveront presque dans les mêmes difficultés.

Et donc nous aurons d'anciens soldats, d'anciens policiers, et d'anciens prisonniers : une grande famille heureuse, avec quelques brebis galeuses et des tendances violentes. Le résultat final sera un pays noyé sous diverses catégories d'hommes armés, la plupart d'entre eux inemployés, et beaucoup d'entre eux limite psychotiques. La police aux États-Unis est un groupe tourmenté. Nombre d'entre eux perdent tout contact avec les gens qui ne sont pas dans la force et la plupart d'entre eux développent une mentalité eux-contre-nous. Les soldats rentrant de leur période de service souffrent souvent de troubles de stress post-traumatique. Les prisonniers libérés sur parole souffrent également de diverses maladies psychologiques. Tous réaliseront tôt ou tard que leurs problèmes ne sont pas médicaux mais plutôt politiques. Cela rendra impossible pour la société de continuer d'exercer un contrôle sur eux. Tous feront bon usage de leur entraînement aux armes et autres compétences professionnelles pour acquérir quoi que ce soit dont ils auront besoin pour survivre. Et le point vraiment important à se rappeler est qu'ils feront ces choses indépendamment de ce que quiconque trouve légal ce qu'ils font.

Je l'ai déjà dit et je le répéterai : très peu de choses sont bonnes ou mauvaises en soi ; tout doit être considéré dans un contexte. Et, dans le contexte post-effondrement, ne pas avoir à s'inquiéter de ce qu'une chose est légale peut être une très bonne chose. En plein effondrement, nous n'aurons pas le temps de délibérer, de légiférer, d'interpréter, d'établir des précédents et ainsi de suite. Devoir s'inquiéter de plaire à un système juridique complexe et coûteux est la dernière chose dont nous devrions nous inquiéter.

(…) Ou peut-être que vous voulez commencer une clinique communautaire, afin de pouvoir apporter un peu de soulagement à des gens qui autrement n'auraient aucun soin. Vous ne prétendez pas être docteur, parce que ces gens se méfient des docteurs, car les docteurs ont toujours essayé de leur voler les économies de toute une vie. Mais supposez que vous ayez une formation médicale obtenue, disons, à Cuba, et que vous soyez tout à fait capable d'effectuer une césarienne ou une appendicectomie, de suturer les plaies, de traiter les infections, de remettre les os et ainsi de suite. Vous voulez aussi distribuer les opiacés que vos amis en Afghanistan vous envoient périodiquement, pour atténuer la douleur de la dure vie post-effondrement. Et bien, passer par les diverses commissions d'autorisation et obtenir les certificats et les permis et l'assurance contre l'erreur médicale est complètement superflu, pourvu que vous vous entouriez de beaucoup d'amis bien armés, bien entraînés et mentalement instables. »


Orlov, 2009.

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