Online, Free to Play, style cartoon, Age of Empires est-il toujours Age of Empires ?

Après deux premiers épisodes qui marquèrent durablement leur génération et un troisième en demi-teinte (à mon sens), Ensemble Studios abandonna sa mythique série Age of Empires pour cause de « décès ». C’était en 2009, faisant orphelins des milliers d’adeptes. Deux ans plus tard, Microsoft Games Studio, Gas Powered Games et Robot Entertainment (structure née des cendres d’Ensemble Studios) remettent le couvert avec un épisode inspiré du premier opus, sobrement appelé Age of Empires Online et marquant donc le retour de la série au thème de l’Antiquité. Que vaut réellement la bête? Est-ce un digne successeur ou une suite commerciale destinée à vider le porte-monnaie des fans? C’est ce que nous allons voir.

Le modèle économique

Celui-ci est important à détailler. En effet, Age of Empires Online est l’un de ces fameux free to play, jeux dématérialisés qu’il est possible de parcourir gratuitement sans dénouer les cordons de sa bourse, moyennant des handicaps. Il suffit de télécharger le titre sur son site internet et de se connecter à l’aide de son compte XBOX live-Hotmail-Games for windows. Bien entendu, s’arrêter à cette étape est se fermer des portes pour la suite: certaines options sont réservées à ceux qui s’acquittent du droit de passage. On parle là d’unités de haut niveau, de technologies qui le sont tout autant. Ainsi que de la certitude de posséder, à long terme, un meilleur équipement (cf. partie gameplay) que le joueur lambda.  Enfin, divers bonus sont accordés : plus grande capacité de stockage de l’inventaire, possibilité d’engranger des revenus (virtuels) en vendant ses surplus aux autres joueurs etc.

Or, cet « octroi » n’est pas des plus chers : comptez une vingtaine d’euros en boîte prépayée en magasin ou directement sur Internet. Hélas, il ne concerne qu’une civilisation à chaque fois! Si celles-ci ne sont que deux pour le moment, grecque et égyptienne, les civilisations perses et celtes sont prévues pour la fin d’année. D’autres viendront s’ajouter à la liste par la suite. L’affaire laisse donc un arrière-gout amer dans la bouche de celui qui aurait envie de tout explorer: il devra payer à chaque fois le prix fort… A noter, pourtant, qu’il est actuellement possible de payer en une fois tout le contenu existant et à venir des six premiers mois d’existence du jeu (la « saison 1″ …), contre réduction de 30% (sur internet uniquement). Soit la coquette somme de 99 euros, quand même.

Entendons-nous bien: un joueur se limitant au mode gratuit a accès à un contenu très conséquent en solo, puisqu’il peut faire les campagnes (une par civilisation) en entier et des duels en JcJ (PvP). Toutefois, il risque fort d’avoir le dessous lors d’une bataille face à un homologue payant, ayant accumulé de puissants bonus. Pour vous donner une idée, l’un de ceux-ci (utilisable cinq fois), procure à son lanceur un renfort immédiat de 30 hommes de troupes variées !

Les graphismes

Cette partie risque fort de diviser. Age of Empires Online a en effet opté pour un style cartoon, en cel-shading. C’est un bon moyen de ne pas vieillir trop vite et d’offrir un rendu satisfaisant lorsque les moyens de développement sont moindres. Le tout est très lisible, les animations sont fort sympathiques, l’univers est riche et coloré, une alternance jour/nuit est même présente. Certes, les personnages ont un côté caricatural prononcé, mais il ne nuit à mon sens pas à l’ensemble qui demeure cohérent. De plus, ce choix a le mérite de permettre aux configurations plus modestes de faire tourner le jeu. Après, c’est purement une question de goût.

Un début de partie.

Votre capitale s’étoffe au fur et à mesure.

Online, Free to Play, style cartoon, Age of Empires est-il toujours Age of Empires ?, 7.0 out of 10 based on 1 rating

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