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Tant passé en vaines œuvres
Conquérant inutile de ces montagnes de mots
Cultivant les sommets pour la seule beauté du geste
Puis pleurant sur escarcelle vide
Assiette si dure à remplir
Appétits d’estomacs creux
Montant en vaines protestations
.
Toujours tu rêves voir la source tarie
Tente en vain de te sevrer de pages aimantées
Toujours te rappellent à l’ordre
Agencées en mots perdus
*
Musique étrange que celle que font les doigts
Au clavier du matin calme
Tandis que tous dormez
Bercés encore de rêves très concrets
.
Les miens s’évaporent à l’âpre chaleur des vanités
Ne savent dans quel ordre déposer notes sur partition de vie
*
Me reste à préparer mon errance quotidienne
Croiser regards incrédules
A la flamme de mes pupilles insoutenables
Monter puis descendre Rue Grande
Au mitan de foule empressée
Sans voir mais sentir
Toute la misère d’un monde qui ne chante plus
Sauf en la discrétion des zones souterraines
.
Hagard arpenter le marché des Hommes pressés
Y boire en milliers d’attitudes
Une nouvelle raison de m’attabler un carnet à la main
Oubliant le café qu’il faudra boire froid
.
Manosque, 30 juillet 2011
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