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Les vraies raisons de la colère !

Publié le 11 septembre 2011 par Maurice Puault

Les vraies raisons

de la colère !

Les habitants de Romainville, comme ceux des autres villes concernées ont toutes les raisons

de se féliciter de l’avancée que constitue le lancement d’une concertation sur le projet de prolongement de la ligne 11, sous l’égide d’un garant, désigné par la commission nationale du débat public (CNDP). Pourtant, les annonces qui se sont succédé ces dernières années sur ce dossier peuvent conduire au doute, au scepticisme, voire au découragement.

Ce qui serait fort dommageable.

Expliquons-nous. En 2007, à la veille des élections municipales partielles, on pouvait lire dans « le journal de Romainville », nous le citons : « Un premier pas d'importance vient aujourd'hui d'être franchi. Dans le nouveau contrat de projet, 10 millions d'euros ont été budgétés pour les études. Ces études devraient s'effectuer jusqu'en 2009...Le démarrage des travaux est prévu en 2010 ». Dans la même période, en février 2007 on indique dans un document du Parti socialiste de Romainville : « Le prolongement de la ligne 11, via la place Carnot, est sur de bons rails. La réalisation d'études pré-opérationnelles, inscrites au nouveau contrat de projet État-Région rend possible un démarrage des travaux en 2010 ». Citons encore le « Parisien » qui écrivait le 2 mars 2009 : « Le prolongement de la ligne 11 franchit une nouvelle étape. Le dossier d'objectifs et de caractéristiques vient en effet d'être déposé devant le conseil du syndicat des transports d'Île-de-France... Les travaux pourraient commencer en 2010 ». Dans ce même article, on peut encore lire, nous le citons : « Jeudi, à la prochaine commission permanente du conseil général, nous allons voter l'emplacement de la sortie de métro place Carnot, sourit la maire (DVG) de Romainville,

Corinne VALLS, vice-présidente en charge des transports au conseil général ».

Ainsi après l’annonce du début des travaux en 2010, puis en 2012, la date avancée aujourd’hui est 2013. Que doit-on en penser ?

Comme point de repère, évoquons le prolongement de la ligne 12, Porte de la Chapelle/Mairie d'Aubervilliers. La concertation a eu lieu en février 2001, l'enquête publique en 2003, le début des travaux en 2007. Et c'est en 2012 que la première phase, longue de 3 km, verra le jour. Mais prenons l'exemple du tramway qui nous concerne directement ; En 2008, une concertation sous l'égide de la commission nationale du débat public s'est déroulée. Les grandes étapes du projet ont été annoncées : « Début 2009, bilan de la concertation. 2009/2010, enquêtent public, déclaration d'utilité publique, puis approbation du dossier de réalisation et du plan de financement

par le STIF. 2015, mise en service. Nous sommes à l'aube de l'année 2012 et aucun plan de financement n'est pour l'instant connu.

Alors, comment croire que la fin des travaux interviendra en 2015 ?

Annoncer, à la veille de chaque consultation électorale, le début des travaux en s’obstinant à masquer les difficultés risque de n’entraîner, à terme, que résignation et découragement. Les seuls à y trouver leur compte sont les promoteurs immobiliers. Pourquoi vouloir taire les obstacles ? Ils sont connus. Pour l’heure, si le coût global de l’opération est estimé à 820 millions

d’euros, aucun plan de financement !

Prolongement de la ligne 11 :

L'intervention des populations

pour obtenir les financements

est impérative !

Rien n’est établi. Il est naturellement nécessaire d’appeler les populations à donner leur avis sur les tracés, les stations, sur les problèmes techniques, mais il faut impérativement mettre la question cruciale des financements entre leurs mains afin de favoriser leur intervention. Il n’est naturellement pas question de jeter la pierre aux collectivités territoriales concernées. Il s’agit davantage de mettre les projecteurs sur le désengagement sans précédent de l’État. Ne créons pas de terribles illusions en donnant à penser que les investissements massifs dont a besoin l’Île-de-France, en particulier dans sa partie Est, pourront se réaliser avec les financements de la Région

et du Département et une participation marginale de l’État. Dans le magazine d'information du

Conseil général de ce mois, un article est consacré au TRAM'Y qui va desservir Saint-Denis, Epinay et Villetaneuse. On y prend connaissance de son plan de financement. "Région : 190 millions d'euros, Département de la Seine Saint-Denis : 46 millions, État : 5 millions". Qui peut croire que les prolongements du tramway et de la ligne 11 pourront être réalisés avec de telles clés de financement?

Telles sont les questions qu’il faut mettre en débat, pour associer les populations à la réflexion et à l’action. Par exemple, pourquoi ne pas exiger de Sarkozy et de son gouvernement qu’ils renoncent

à la nouvelle ligne de métro automatique, reliant entre eux les seuls pôles d’affaires pour un coût estimé à 21 milliards d’euros dans le cadre de leur « Grand Paris » ? Plus que jamais la priorité

doit être donnée aux projets qui attendent leur réalisation depuis des décennies, au risque de ne pas répondre aux besoins des populations et de perpétuer des territoires de seconde zone. Dans les années 1990, on a parlé en vain de rééquilibrage entre l’Est et l’Ouest, il faut aujourd’hui l’imposer.

Transports à Romainville :

Cest insupportable !

Sous le titre : La région fait grandir nos transports , une campagne d'information émanant du Conseil régional d'Île-de-France est actuellement en rotation sur le net. Accédez à la carte, cliquez sur M11 et vous y trouverez le texte suivant :"Résumé: Le prolongement de la ligne 11 permettra d'améliorer fortement la desserte d'un territoire actuellement en manque de « mode lourd » de transport en commun. Il permettra de relier à Paris dans un temps réduit

plusieurs communes telles que Les Lilas, Romainville, Montreuil-sous-Bois et Rosny-sous-Bois. Le projet en est actuellement au stade des études . 10 millions ont été inscrits au contrat de projet État-Région Île de France 2007-2013 pour les financer.

Planning prévisionnel : Mise en service: 2017 !

Oui, vous avez bien lu : 2017. Cela, alors que le site officiel de la concertation placé sous l'égide d'un garant, désigné par la commission nationale du débat public évoque la mise en service en 2019.

Nul doute que nos concitoyens trouveront dans ces effets d'annonce, une raison supplémentaire de faire irruption dans le débat public pour parler des financements, question déterminante pour avoir une idée plus précise de la date de mise en service. Romainville souffre en ce moment des conséquences néfastes des travaux en cours au centre-ville. S’ils sont certes utiles, ces travaux provoquent des déviations et des changements d’itinéraires pour les bus 129 et 318 qui rendent la vie impossible. 20 minutes pour 250 mètres, c’est du jamais vu à Romainville.

Avec une concertation exemplaire avec les habitants et commerçants, la Mairie aurait pu éviter des situations ubuesques comme celles de la rue de la République. En pleine période de travaux, celle-ci continue d’être à sens unique pour les voitures, sachant que l’autre sens est réservé au passage…. d’un seul bus !

Ces travaux sont loin d’être achevés. Nous pouvons encore trouver une solution pour rendre la vie des gens plus agréable à Romainville. Pour cela, engageons une concertation large avec tous ceux qui vivent et travaillent sur le territoire de notre ville : habitants, commerçants, tous ont droit à la parole pour aménager des places de parking, des arrêts de bus plus proches des besoins, et amener un peu de fluidité dans le réseau de transports.

      Envoie de Sofia Dauvergne


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