En cette journée des dix ans du Onze, je persiste dans la position minoritaire et m’obstine dans la version du bon sens et de la logique. Le Science & Vie du mois devrait être lu par les 54 % d’humains qui sont convaincus que les attaques n’ont pas été menées par Al Qaida (sondage international de 2008). La théorie du complot se nourrit d’arguments-tonneaux donnant l’impression d’avancer vers la réalité qu’on nous cacherait.Le Faurisson de cette tragédie, Thierry Meyssan, initie le mouvement en mars 2002. Depuis, la toile colporte toutes sortes de démonstrations pseudo scientifiques exactement comme le faisaient les Annales d’histoire révisionniste sur la Solution finale. Sereinement, le magazine de référence les démonte une à une.
- L’effondrement des tours sur elles-mêmes, révélateur de l’installation préalable d’explosifs. L’énergie cinétique de structures fragilisées par l’impact monumental suivi de gigantesques incendies suffit à expliquer ce phénomène d’ailleurs imparfait comme le montrent les images. La partie supérieure de la tour 2 s’écroule sur le côté et la tour 1 laisse s’échapper en gerbes de gros morceaux.- La présence d’explosions révélatrices d’une volonté que ces tours ne restent pas debout. Depuis quand des incendies d’une telle ampleur, dans un milieu bourré de multiples composés chimiques, se déroulent-ils dans un silence religieux ? Plus de 30 000 litres de kérosène coulant dans chaque tour ne provoqueraient aucune déflagration ? Le constater serait suspect, tout pompier le confirmerait.
Écroulement tour 2
- La multiplication de squibs lors des effondrements, révélateur à nouveau de la présence d’explosifs. Là, on est vraiment dans l’amateurisme argumentatif. N’importe quel écroulement crée une surpression avec ce qui se trouve en dessous, l’air présent devant bien se déplacer quelque part. L’explosion de vitres avec l’expulsion de matières s’impose sans qu’il soit besoin de délirer sur l’origine.- Avoir de l'acier en fusion est impossible par la simple action d’incendies. Et pourquoi le métal fondu repéré serait forcément de l’acier ? Que trouve-t-on en quantité dans un avion de ligne ? De l’aluminium qui fond dès 600 degrés, température largement dépassée dans certaines zones de la fournaise du WTC.
"Squibs" prétendus
- De la thermite aurait été déposée sur les structures en acier pour les faire fondre, comme l’attesterait la présence dans les débris d’un mélange de soufre, d’aluminium et d’oxyde ferrique. Là, je renvoie à l’explication minutieuse de Science & Vie, mais le simple bon sens suffirait à contrecarrer les allusions : la mise à bas en moins de deux heures de ces gigantesques masses aux composants multiples a forcément engendré des réactions physico-chimiques hors norme. De là, une interprétation orientée peut faire parler des preuves pour abreuver son sordide moulin idéologique.- Des débris métalliques ont une taille similaire, comme pour faciliter le déblaiement suite à une destruction programmée. Je ne connaissais pas cet argument-tonneau des conspirationnistes… Rien ne les arrête, même le crétinisme achevé… Il ne leur vient pas à l’esprit que les parties les plus fragiles ayant cédé en premier sont justement les extrémités et que les longueurs si facilement transportables avaient été fixées lors de la construction et non pour l’enlèvement après dynamitage.

