Sautons aux conclusions : SNF

C’est le 11 septembre. Êtes-vous Américains? Êtes-vous tristes? Fiers? Drapeaux? Moi non plus, je suis seulement football, mais je me permets d’être là quand même. Fin d’un dimanche suintant de patriotisme avec le match du jour entre les Cowboys et les Jets.
- Ce match est un peu le Ryan Bowl, mettant aux prises Rex Ryan, le podophile coach des Jets, et Rob Ryan, l’élégant coordonnateur défensif des Cowboys. Rob est un gros tas mais a des cheveux de chef d’orchestre.
- Robert de Niro nous parle de l’ouverture du 9/11 Memorial qui est franchement joli. Deux grosses fontaines carrées et illuminées où étaient les deux tours. Minimal, sobre et esthétique. Américain, quoi.
- C’est quoi le dernier bon film que De Niro a fait? Casino, genre? Bout d’viarge, ça fait plus que 15 ans!
- On déroule le tabarnak de gros drapeau qui couvre le terrain complet. Fireman Ed, la mascotte non officielle des Jets, a un chandail de FDNY aux couleurs des États-Unis. Toutes les célébrations du 10e anniversaire du 11 septembre résumées en un seul personnage. La foule chante U-S-A, U-S-A! Pendant ce temps en Irak, plusieurs gens sont fâchés.

- Bon, enfin du football. Les Dallas commencent en lion et traversent le terrain comme un avion dans une tour (scusez). 9 jeux, 74 verges, passe de touché de Tony Romo à Dez Bryant. Efficace. 7-0 Dallas.
- Les deux équipes s’échangent quelques demi-drives qui aboutissent en punts. On remarque toutefois que Romo et Bryant forment le nouveau tandem par excellence à Dallas. Dez a déjà 3 catches pour 71 verges et 1 TD à la fin du 1er quart et doit même dealer avec Darrelle Revis. Pendant ce temps, Miles Austin est complètement absent.
- La ligne offensive des Cowboys comptent deux recrues et un autre joueur qui a joué un seul match dans la NFL. Inquiétant sur papier, surtout contre les Jets, mais on peut dire qu’ils se débrouillent très bien jusqu’à maintenant.
- Pendant que Mark Sanchez se cherche, Tony Romo nous donne une bonne clinique de quarterbacking. 12 en 16 pour 150 verges et un TD, avec des passes distribuées à 6 joueurs et on n’est même pas à la mi-temps. On revoit les potentiel des Cowboys quand Romo est là. Après un autre bon drive, les Cowboys ajoutent 3 points à leur avance avec un FG de 34 verges.
- De son côté, DeMarcus Ware vient de faire déjà son 2e sack du match. Le gars est un sac à sacks.
- Fallait en parler pour que Sanchez se réveille. Avec le temps qui s’écoule juste avant la mi-temps, Marvelous Mark orchestre un drive de 87 verges en 9 jeux, incluant deux passes de 17 verges et une autre (screen pass) de 32 verges à LaDanian Tomlinson, culminant sur une passe de touché de 4 verges à Dustin Keller. Je sais pas c’est quoi le déclic qui se fait dans tête à Sanchez mais il est parfois capable de faire des drives impressionnants comme ça, puis il arrête de le faire pour les 8 drives suivants. Un peu exaspérant pour les poolers qui l’alignent. Anyway, 10-7 Dallas avec les dernières secondes qui s’affichent au cadran.
- HALFTIME! Au lieu de regarder encore des annonces de compagnies d’assurances qui se sont réapproprié le 11 septembre, on regarde des vieilles annonces de gars. And remember : we dont’t football sex bowling until you pizza.
- Retour à l’action, les Jets font rien, puntent, les Cowboys reprennent, quelques petites passes, quelques courses et AAAAAAHHHH QUEL CATCH DE MILES AUSTIN!!! Une longue passe de 36 verges de Romo dans la zone des buts où Austin saute par-dessus Antonio Cromartie et les deux pognent le ballon en même temps. Le duo entrelacé retombe par terre et après une tiraillade pour la possession du ballon, Austin se relève, vainqueur. Tout un jeu et c’est maintenant 17-7 pour les Cowboys.
- Les Jets repartent à l’attaque par la voie des airs. Ils n’ont couru que 10 fois ce soir, alors qu’ils ont lancé 25 fois. Les puristes diront que c’est pour ça qu’ils perdent en ce moment. Ç’a quand même un certain succès puisque les Jets resserrent le pointage avec un FG de 34 verges après un bon drive avec pas de course pantoute. 17-10 Dallas.
- Les deux équipes totalisent 66 verges par la course à quelques minutes de la fin du 3e quart. Les puristes constatent cette stat avec mépris et s’allument une pipe en retournant lire un ouvrage sur Red Grange.
- À 49 secondes de la fin du 3e quart, Plastico Burlesque capte sa première passe depuis 2009.

- Les football gods n’aimant pas les tatas qui se tirent une balle dans cuisse dans un club avec un gun illégal, ils punissent les Jets en causant une interception de Sean Lee qui te retourne ça 37 verges jusqu’à la zone des buts pour un touché… mais non, finalement, il avait mis le pied à l’extérieur à la ligne de 1. Les Dallas seront en excellente position pour débuter le 4e quart.
- TOUCHÉ! Une course d’une verge de Felix Jones porte la marque à 24-10 pour Dallas. Les Jets doivent se botter le cul. S’ils perdent à New York le 11 septembre, ça voudra dire que les terroristes ont gagné.
- Mark Sanchez et Plaxico répliquent aux football gods à leur tour. Les deux connectent sur une magnifique passe de 26 verges sur l’épaule extérieure de Plax, dans le coin, tout juste à l’entrée de la zone des buts. De toute beauté. Gerald Sensabaugh est poche mais il ne pouvait vraiment rien faire là-dessus. 24-17 Dallas.
- JAAAASON WWWWWWITTEN! Le gros tight end capte une passe parfaite de Romo et traverse le terrain pour se faire rattraper à la ligne de 3. Sur ce jeu de 64 verges, Witten franchit la barre des 100 verges pour le match et Romo franchit celui des 300 verges.
- FUMBLE! Sur un 3e et les buts, Romo doit courir parce que Dez Bryant, sa cible première, est complètement couvert par Darrelle Revis. En plongeant vers la zone des buts, Romo se fait accrocher le bras par le gros Mike DeVito et perd le ballon. Les Jets reprennent à leur ligne de 1 et sont toujours en vie. C’est ce qu’on appelle provoquer un revirement dans un moment prépuce.
- Les Jets se rendent rapidement au milieu du terrain suite à deux longues passes à Plaxico et Dustin Keller. Soudain, [musique d’orgue], Danny McCray, un DB pas rapport qui joue habituellement sur les unités spéciales, embarque sur le terrain, blitze, plaque Sanchez, lui enlève le ballon et recouvre le fumble. Ouch! Que de rebondissements!
- Danny McCray!?!
- Les Cowboys ne font rien et doivent punter… BLOCKED! Joe McKnight, un RB recure backup qui joue sur les unités spéciales, bloque le punt et Isaiah Truffant le reprend et court le 18 verges qui le sépare de la zone des buts. Touché Jets et c’est 24-24! Que de rebondissements, dis-je. Tout un match!
- Les deux équipes s'échangent un punt et les Cowboys reprennent à leur ligne de 30 avec 1 minute à jouer. Romo tente une passe à Bryant et INTERCEPTION! Darrelle Revis cueille la passe telle un cornet de crème glacée, comme dirait Michel Villeneuve, et retourne ça 20 verges plus loin en territoire des Cowboys. Romo et Bryant ne se sont pas entendus là-dessus, la passe était nettement en arrière du WR. Les Jets sont au 33 des Boys avec un peu plus de 50 secondes à faire.
- Dallas réussit à bloquer les Jets trois fois consécutives et on y va pour le loooong placement... RÉUSSI! Nick Folk nous kicke ça ben straight entre les poteaux sur une distance de 50 verges. Les Jets prennent les devants pour la première fois du match, 27-24. Quel retour!
- Ne reste que 27 secondes aux Cowboys qui partent à leur ligne de 20 après le kickoff. Une longue passe à Austin est annulée par une pénalité et les Cowboys ne réussissent pas à rien faire. Game over.
On aura finalement eu tout un festival offensif. 345 verges pour Romo, 335 verges pour Sanchez, mais c'est finalement un jeu défensif qui aura fait la différence. L'interception de Revis à la toute fin a permis le FG de Folk et complété cette splendide remontée des Jets. Dure défaite pour les Cowboys qui ont bien failli surprendre le Gang Green à domicile. Mais comme c'est le 11 septembre, kessé tu voulais qu'y faisent? Les terroristes n'ont pas gagné.