S’il est possible d’adhérer à une mutuelle maternité ou encore à une mutuelle dentaire sans débourser une somme trop conséquente chaque mois, c’est notamment grâce à la pertinente gestion des organismes qui en assurent la distribution. En effet, il convient de souligner que les mutuelles bénéficient exclusivement des cotisations payées par leurs adhérents mais parviennent néanmoins à accorder des niveaux de remboursement très intéressants. Cette opportunité est rendue possible grâce à l’exploitation extrême de la virtualisation par chaque mutuelle puisque les adhérents peuvent gérer toute leur protection sociale en ligne. Il s’agit d’un fonctionnement dématérialisé dont l’Assurance Maladie s’est d’ailleurs inspirée avec succès au cours de la décennie écoulée puisqu’elle propose désormais des prestations en ligne de grande qualité. A ce propos, il convient d’ailleurs de noter que des millions d’assurés sociaux utilisent à présent les services référencées sous la bannière du site Internet nommé Ameli dont la structuration est tout à fait claire et accessible.
Cependant, il semblerait que l’accentuation de la dématérialisation des feuilles de soins puisse encore constituer une manière très efficace de réaliser de substantielles économies. Dans cette optique, il est de bon aloi de citer un extrait du rapport récemment publié par la Cour des Comptes conformément à ses prérogatives de Juridiction Judiciaire : « Selon l’IGAS, une augmentation du taux de dématérialisation des feuilles de soins de 6 points pourrait conduire à une économie de personnel d’environ 2 100 emplois. Une dématérialisation complète permettrait une économie de quelque 6 000 postes ». Toutefois, il est toujours difficile d’envisager l’idée d’une économie fondée sur des suppressions d’emplois dans la mesure où cela crée davantage de chômage et donc moins de cotisations. En outre, la Cour des Comptes ajouter que la dématérialisation des prescriptions pharmaceutiques constituerait également une manière très habile pour réduire le déficit de la Sécurité Sociale qui a atteint presque 30 milliards d’€uro au cours de l’année 2010.