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Benoît Hamon contraint Martine Aubry à faire le grand écart

Publié le 12 septembre 2011 par Hmoreigne

Benoît Hamon contraint Martine Aubry à faire le grand écartLes Strauss-Khaniens rangés derrière Martine Aubry ont dû tousser ce matin en écoutant la prestation radiophonique de Benoît Hamon sur France Inter. Leur allié de circonstance a tenu un discours aux accents Mélenchonien. "Je me moque d'être crédible" a notamment martelé le porte-parole du PS à l'adresse des marchés financiers. Ce radicalisme assumé fragilise et brouille la ligne politique de la maire de Lille dont la candidature repose sur le fragile équilibre entre l'aile gauche et l'aile droite du PS.

Sors de ce corps Jean-Luc. Patrick Cohen ne s’en est pas encore remis, interloqué d’entendre le porte-parole du PS reprendre la ligne politique du candidat du Front de Gauche aux présidentielles plutôt que celle de Martine Aubry.

La jeunesse de Benoît Hamon dissimule l’archaïsme de la gauche radicale qui, malgré les apparences, en est encore à rejeter le système capitaliste sans être pour autant en capacité de proposer une alternative politique crédible. Un discours contestataire dans lequel s’est engouffré le Front National, bien décidé à conquérir les classes populaires et moyennes bousculées par une mondialisation dans laquelle elles ne se retrouvent plus.

A juste titre, Benoît Hamon redoute un accident politique et démocratique en Europe et veut contrer Marine Le Pen. "Nous ne gagnerons pas les présidentielles sur les modalités de l’austérité" estime-t-il avant de préciser "si on devait écouter aujourd’hui la Commission européenne et l’OCDE et quelques institutions libérales qui nous recommandent l’austérité, nous irions tout droit à la catastrophe".

Le partisan de Martine Aubry s’emporte contre une dette « illégitime » que l’on veut faire payer aux Français. Et quand le journaliste de la station publique lui fait remarquer qu’elle est peut être illégitime mais qu’elle existe quand même, Benoît Hamon rétorque qu’il existe plusieurs manières de réduire les déficits avant de fendre complétement l’armure : "Moi, je me moque d’être crédible envers Moody’s ou Standard and Poor’s. Je me moque d’être crédible envers M. Barroso, je me moque d’être crédible envers les grands économistes du FMI. Ce qui m’importe c’est le suffrage universel. Et le problème de la société française  c’est quoi ? C’est qu’aujourd’hui le champ de la souveraineté populaire n’a cessé de se rétrécir".

Benoît Hamon, ne veut pas qu’on s’aligne, qu’on se range devant les marchés soit, un discours très éloigné de celui de sa candidate contrainte de soigner son image de présidentiable "responsable". "Peu importe" rétorque le député européen qui avance comme défense la complémentarité des positions.

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