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Edito du 12 sept 2011 : Chronophagite

Publié le 12 septembre 2011 par Meidievil @gamerslive

Edito du 12 sept 2011 : ChronophagiteIl est des jours avec et des jours sans. Mais avec ou sans quoi ? Avec du temps ou pas. Je veux en venir à cette question (récurrente?) : Aurez-vous le loisir de taper un, deux, trois raids sur World of Warcraft ou juste le temps de prendre un instant les commandes d’un bon vieux Tétris des familles ? Je vous épargne la référence à Doodle Jump. Suivant la quantité de temps, calculée quelques fois avec une rigueur toute cartésienne et d’autres au pifomètre, que vous avez à perdre (ou gagner, suivant le point de vue que vous souhaitez adopter), vous opterez pour l’un ou l’autre. Et c’est bien ainsi.
Cependant, certains n’ont plus le choix, emportés qu’ils sont par ce genre d’addiction dont on ne connaît pas encore toutes les modalités de sevrage, dépérissant socialement à tout petits feux la tête vissée à l’écran, aux prises avec des bouffeurs de temps (comme l’indique l’étymologie du titre de cet édito). Le phénomène, dont les MMO sont incriminés en première place, n’est pas nouveau. Il s’est juste étendu aux 13 millions de comptes WoW et aux millions d’autres, païens et hérétiques, décidés à ne pas, ou plus, engraisser la machine Blizzard. Une nouvelle catégorie de gamer, ou pas, a fait son apparition il y a peu, ou relativement peu, qu’on a baptisée, dans un bel élan de cynisme tout à fait contemporain, du vocable de no-life. Or, le no-life ne peut-il pas tout aussi bien être un télévore, scotché H 24 sur TF1 (ou pire : M6), comme une extension de définition nous le permet ? A tout le moins jusqu’à-ce qu’on s’accorde définitivement sur l’acception du qualificatif.

Wow n’est que le dernier en date et, sans vouloir vous faire une liste complète, les MMO ne sont pas les seuls coupables dans cette affaire. De fait, certains god-game, et quelques jeux de gestion sans fin du calibre de Sim City ou Civilization, sont de rudes épreuves, sortes de rites initiatiques, dans le maintien d’un ménage harmonieux. En ayant moi-même fait les frais, ces deux itérations (pour ne citer qu’elles) ont monopolisés une grande partie de mon temps de loisir disponible, soit environ – et je vais faire large – 2 ou 300 heures … chacun. Ouch. On est bien loin des durées microbiennes de certaines ridicules, mais aussi paradoxalement fastueuses, productions. Allez juste pour casser du sucre, citons les Call of Duty.

Bien sûr, un jeu chronophage c’est aussi la promesse d’un rapport temps-de-jeu/prix tout à fait intéressant. Et au prix de ceux- ci, c’est une bonne nouvelle. Or, quid de ces jeux à péage menseul sinon qu’ils draguent ostensiblement votre porte-feuille. Je pourrais aussi vous parler de Project Gotham, jeu de caisse (sans péage post-achat sinon l’accès au Xbox Live) sur lequel j’ai perdu, online, deux centaines d’heures. Mais je n’en ferais rien, ou que peu, pour arriver à cette conclusion, sous forme de question : Va-t-on passer notre vie sur des jeux vidéos ??


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