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Chasse aux fraudeurs en Grèce : la meute est lancée

Publié le 13 septembre 2011 par Copeau @Contrepoints

Tout le monde se prépare, à présent, à la faillite de la Grèce. Alors que le gouvernement grec prétendait il y a peu qu’un risque de faillite était exclu, et alors que la sortie de l’euro devient de moins en moins tabou, celui-ci pense avoir trouvé la solution miracle à tous ses maux. Et, au passage, une solution à ses problèmes internes de corruption.

Partout, les fonctionnaires des impôts sont censés, depuis quelques jours, faire des « descentes » comme les flics de la BAC, pour vérifier les activités des citoyens grecs. La première conséquence de la crise financière que subit ce pays, c’est le toujours plus d’Etat, toujours plus de coercition, d’Etat policier, le toujours plus de chasse à la fraude fiscale, évaluée à 15 milliards d’euros.

En fin de semaine dernière, le ministère, qui n’est pas à une délation près, publiait sur son site la liste des 6.000 entreprises, qui lui doivent plus de 150.000 euros. Dans le lot, des clubs de foot, de basket et surtout la société de chemins de fer, dont on voit mal comment elle va pouvoir s’acquitter de ces dettes, étant-elle même dans la panade.

Le gouvernement promet de faire de même avec les particuliers. Selon un récent rapport du Sénat, 55% des ménages ne paient pas d’impôt, chiffre analogue à celui de la France. En particulier, les hommes de l’Etat procèdent à une chasse aux signes extérieurs de richesse : piscines, yachts, voitures, personnels de maison, taille des appartements… « Ils repèrent les piscines sur Googlearth », dit un athénien. Un autre : « Ils passent en hélicoptère. J’ai vu gens recouvrir leur bassin avec ce tissu vert qu’on utilise pour se protéger du soleil ».

Le service des impôts est aussi dans le collimateur. Une réforme est envisagée avec, entre autres mesures, celles de moins exposer au contact direct collecteurs et payeurs. C’est dire. L’évasion fiscale à l’étranger est un autre combat que mène le gouvernement grec. 35 milliards d’euros auraient quitté le territoire en 2010.

Tout ceci nous donne un avant-goût de ce qui attend l’ensemble des pays de la zone euro demain. Réjouissant.


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