Le parti du Progrès, formation de la droite populiste anti-immigration, semble être le grand perdant des élections locales organisées en Norvège lundi, un vote considéré comme un scrutin test dans le sillage des attaques du 22 juillet. A contrario, conservateurs et travaillistes sont vraisemblablement les grands vainqueurs.
Jens Stoltenberg, Premier ministre norvégien et leader du parti travailliste.
Selon des projections, le parti du Progrès a recueilli aux alentours de 13%, soit 5,5 points de moins qu’aux précédentes élections locales de 2007. Ce recul, enclenché dès avant l’été, n’est toutefois pas directement imputable aux liens passés entre le parti et Behring Breivik, dont la formation s’est démarquée. Le parti travailliste recueillerait environ 33%, en hausse de quelques points par rapport à 2007, alors qu’il semblait promis à une défaite cinglante avant le 22 juillet. S’il se confirme, ce résultat serait, un bon score pour la formation traditionnellement dominante de la scène politique norvégienne. Mais le grand vainqueur du scrutin semble devoir être le parti conservateur, crédité de plus de 25% des voix, phagocytant une partie de l’électorat de la droite populiste.