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Deux oeuvres de Borromini

Publié le 24 février 2008 par Vincent

5767b0e30ab4d830b13ea7d770adc025.jpgDifficile de venir à Rome sans rencontrer les oeuvres architecturales de Borromini. La première photo correspond à l'Eglise S. Ivo della Sapienzia photographiée en fin d'après-midi. La porte est ouverte et, ô merveille, si on ne peut visiter l'intérieur de l'Eglise (il faut réserver à l'avance comme c'est le cas pour une partie des monuments romains), on peut au moins admirer l'extérieur - un havre de paix lorsque l'on vient de la rue bruyante où se mélangent les piétons, les voitures, les scooters et ces boutiques Gucci, Armani et Dolce et Gabbana qui exhibent un luxe un peu tape à l'oeil (expression choisie à dessein étant donné l'une des photos suivantes - un trompe-l'oeil). 

Mais avant cela la lanterne du haut en détail (façon de parler vu que ce blog a un espace ultra limité et que je laisse volontairement les photos en petit format):

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Gérard Macé dans un court texte (Rome ou le Firmament) paru aux éditions Le temps qu'il fait consacre quelques lignes à l'affrontement entre Le Bernin et Borromini, les deux architectes rivaux et il dit ensuite de cette église: ""S. Ivo, qui ferme une cour Renaissance en l'ouvrant au ciel, est une chapelle blanche à l'intérieur, comme une coquille vidée de sa chair,  comme le rêve lumineux d'un corps sans organe ... C'est d'ailleurs à S. Ivo que culmine l'art de Borromini; là encore, il faut revenir vingt fois pour essayer de comprendre comment le regard finit toujours par se perdre, en particulier quand il veut suivre les courbes contraires de la façade, et surtout la spirale, avec ses flammes et ses crêtes annonçant le Gaudi du Parc Güell à Barcelone: délire du nombre et vertige dominé ..." 

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Toujours du même Borromini, le célèbre trompe-l'oeil de la Galerie Spada, photographié ici derrière une vitre. On croit que la galerie est longue et la statue au bout immense mais ce n'est pas le cas. Gérard Macé dit de ce trompe-l'oeil: "Dissimulée encore, l'une des créations les plus curieuses de Borromini: le trompe-l'oeil architectural, l'illusion de perspective qu'on peut voir, de la cour du palais Spada, à travers la porte double et vitrée d'une bibliothèque: de l'autre côté des livres, l'espace s'agrandit, grâce aux lignes de fuite accentuées volontairement: quelques mètres d'une galerie, au bout d'un étroit cortile,  paraissent démesurément longs, comme paraît beaucoup plus grande qu'elle n'est en réalité la statue qui est au fond".


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