Rizzoli and Isles, seconde saison première partie, cela s’est fini hier au soir. Il faudra désormais attendre le 28 novembre pour la suite. Forte de son succès de l’année passée, TNT a décidé d’allonger la sauce et, ce qui devait être une simple série d’été s’installe désormais sur la grille automnale. Les trois derniers épisodes seront diffusés à partir du 28 novembre.
Il est donc temps de faire un petit bilan. Si on craignait que la chaîne joue trop des subtexts rayon com’ (rappelez vous le fameux speed-dating), le retour de Rizzoli et Isles est loin d’être déceptif. Certes, il y aura eu l’épisode 8 dans lequel Maura retrouve « l’amour de sa vie », un médecin qui se met dans l’illégalité pour transporter des médocs en Afrique. En même temps se fut aussi l’occasion de voir Jane en full mode « cockblocker », qui n’hésite pas à enquêter sur le passé du dit doc et à consoler sa LLBFF lorsque ce dernier se fait la malle. Côté subtext revendiqué, il y aura eu aussi l’épisode 3, dans lequel nos héroïnes se font passer pour un couple afin d’éviter les avances pesantes du rital de service. Le résultat sonne assez faux et je me dis que lorsque Janet Tamaro, la créatrice, fait ouvertement du pied à la communauté LGBT, ce n’est pas ce qui fonctionne le mieux. Par contre, les regards et sourires appuyés (voir la fanvideo ci-après), l’alchimie qui transpirent entre les deux actrices (BFF dans la vie) sonnent beaucoup plus juste. L’épisode 5 nous offre un bon exemple de la subtext touch comme on l’aime : une tape sur les fesses par-ci, un « unzip me » par là. Mais, surtout ce qui m’a frappé, dans cette cette saison, est la façon dont le « couple » glisse de plus en plus ouvertement vers une représentation fem/butch.
[spoiler]. Hier marquait le retour de Hoyt (le grand méchant, le » boogie man » de Jane). Sans entrer dans des détails qui vous gâcherez le plaisir, Jane tout au long de l’épisode est plus garçonne que jamais, tant dans les tenues que dans l’attitude. Si sa butch attitude passe pour « hystérique » auprès du directeur de la prison dans laquelle se meurt Hoyt, pour toute lesbienne qui se respecte, c’est surtout très sexy. L’intrigue sert de prétexte à Janet Tamaro pour placer ses protagonistes dans une situation archétypale – celle du chevalier qui doit sauver la princesse. [major spoiler] Maura est assise (toujours dans une posture impeccable) sur un lit, ligotée, le regard de celle qui sait sa vie sur le point de finir. Il faut dire que Hoyt se penche sur elle avec un scalpel. Jane, elle aussi ligotée sur le lit voisin (je précise que nous sommes à l’infirmerie de la prison), est prisonnière du sbire de service. Son regard est celui d’une butch au bord de la crise de nerfs. La résolution ne vient pas d’une aide extérieure. Lorsque Hoyt avance le scalpel, Jane, le regard fou et l’adrénaline à bloc, renverse le sbire et libère Maura. Janet Tamaro nous livre là une scène qui dit tout : le héros, par amour, se transcende et sauve la belle. CQFD.