Banderille n°370 : Chez Hollande, le client est roi !

François Hollande est vraiment le digne successeur de Chirac. En annonçant il y a quelques jours qu'il recréerait 60 à 70 000 postes d'enseignants, il a montré que comme ses compétiteurs, il persistait à penser le programme du PS indépendamment de toute contexte économique de crise. Surtout, je vois derrière ce renoncement une tentative déspérée de récupérer un électorat traditionnellement acquis aux socialistes : les enseignants.

J'imagine qu'Hollande a du consulter les sondages pour les primaires faits sur les différentes couches de l'électorat et constater qu'il accusait un retard significatif sur ce segment. Du coup, hop, on promet plusieurs milliards d'euros. Quelle politique mettre en oeuvre avec ces nouveaux hussards noirs ? L'histoire ne le dit pas… Tant pis, ils seront des emplois d'une politique fictive (du Chirac, on vous dit !)

Voilà qui relativise sa docte réserve, lorsque Martine Aubry avait cru bon d'accroitre le budget de la Culture de 30 à 50% pour acheter le vote des intermittents du spectacle (soit une mesure équivalent à 0,6 milliard – 1,4 milliards d'euros).

Finalement, c'est presque Royal la plus sérieuse du trio : peut-etre faudrait-il ne pas renouveler 1 candidat sur 2, à cette primaire. 

En réalité, j'ai trouvé une solution pour financer le programme d'Hollande : lui faire rencontrer M. Bourgi*. En ponctionnant toute l'Afrique, on devrait pouvoir financer la mesure en année pleine…

Successeur de qui ? J'ai un trou de mémoire !

* Contrairement à Peachy Carnehan, je ne crois pas que Bourgi se soit fait exploser juste pour désamorcer le prochain livre de Péan ou sur ordre du Chateau. C'est beaucoup trop soudain, brutal et téléguidé pour etre une manoeuvre de l'Elysée – n'importe qui est capable de voir que cela profite à Sarkozy et que donc ça va le gener. Après avoir couvert Villepin de boue, puis un peu éclaboussé Le Pen (non sans raison semble-t-il), Bourgi a démontré à Sarkozy qu'il pouvait faire mal, très mal, à six mois d'une élection présidentielle. Il s'en est pris volontairement à des has-been ou des candidats marginaux, un peu comme ce terroriste qui coupe un petit doigt de son otage pour montrer qu'il est sérieux. Je pencherais plutot pour un règlement de comptes de la part de quelqu'un qui a décidé d'arreter une carrière de go-between en brulant ses vaisseaux et ses réseaux… et qui attend sa mallette. Le problème du bonhomme, c'est que si demain, il dit "j'ai remis 3 millions de dollars à M. Dupont", M. Dupont aura beaucoup de mal à se défaire du soupçon. 

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