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La vérite des chiffres, pour grenoble.

Publié le 24 février 2008 par Sitayeb
  undefined Matthieu CHAMUSSY La campagne électorale prend un tour polémique qui porte sur la situation financière de la Ville de Grenoble et le niveau de la fiscalité. Pour éclairer le lecteur je veux me contenter de quelques chiffres officiels tirés des documents administratifs de la Ville de Grenoble et de la Direction Générale des Collectivités Locales. Pour ce qui concerne, l'endettement de la commune, il faut se poser trois questions: quel est son niveau, quelle est son origine et quelle est l'évolution observée ces dernières années? - le niveau de l'endettement: il est considérable. Au 1er janvier 2006 il s'élève à 1782 €/habitant alors que la moyenne en France pour les villes de 100 à 300 000 habitants est de 939 € (budget principal). - l'origine de la dette: dans son document projet consultable sur son site de campagne, Michel DESTOT explique que 60% du stock de la dette est issu de la gestion de son prédécesseur de 1983 à 1995 (gestion CARIGNON-BETTO-de LONGEVIALLE) et que 31% sont même antérieurs à 1983 (les amis d'Hubert DUBEDOUT apprécieront). Je n'ai pas accès aux documents qui permettent de vérifier cette assertion, cela étant, Michel DESTOT commet ce que l'on appelle un mensonge par omission. Il "oublie" en effet d'indiquer que tous les emprunts contractés avant son arrivée en 1995 ont été renégocié par lui avec pour souci d'allonger la durée des remboursements pour diminuer les annuités et lui donner des marges de manœuvre supplémentaires. Cela étant, il a augmenté le coût des crédits. Sans cette renégociation couteuse, nombre d'emprunts contractés avant 1995 et qui courent aujourd'hui auraient été soldé. - l'évolution de la dette: là encore, pour être parlant, prenons le ratio dette par habitant. A Grenoble, eu euro courant, l'évolution est objectivement modérée puisque la dette était de 1689 €/habitant au 1er janvier 2002 pour atteindre 1782 €/habitant au 1er janvier 2006, soit une augmentation de 5,5% en 4 ans. Mais il faut constater que cette progression est à l'opposé de ce qui se passe ailleurs. En effet, sur la même période, la dette par habitant dans les communes de 100 à 300 000 habitants est passée de 1020 € à 939 €, soit une diminution de 7,94%. Cette évolution, à contre-courant de ce qui se fait ailleurs, Michel DESTOT aura du mal à la faire assumer par ses prédécesseurs
Pour ce qui concerne la fiscalité, j'ai voulu regarder, au-delà de ce que l'on peut ressentir à titre personnel, quels sont les taux en vigueur dans d’autres communes. Pour ce qui concerne la Taxe d'habitation, le taux d'imposition est de 19,74%. C'est, il faut le dire, très légèrement en dessous de la moyenne des villes de taille comparable, puisque le taux moyen est de 20,27%. Sur les 35 villes de plus de 100 000 habitants nous nous situons en 18ème position. Ce qui est loin d'être glorieux mais honorable Pour ce qui concerne la Taxe Foncière, le taux d'imposition est de 33,7%. Et là, pas besoin de grande explication, Grenoble pratique le taux d'imposition le plus élevé de France parmi les villes de plus de 100 000 habitants. La Direction Générale des Collectivités Locales annonçant pour les villes de 100 à 300 000 habitants, une moyenne de 23,69%, soit 10 points de moins qu'à Grenoble.
Au-delà de cette analyse qui, j'en conviens, à le défaut d'être développée par un opposant de Michel DESTOT, le magazine économique "Challenges" s'est employé à dresser un palmarès de la gestion des villes. Sur les 35 grandes villes de plus de 100 000 habitants, Grenoble hérite de la 31ème position...
Pour finir, il est peut-être utile de dire que ce niveau de fiscalité élevé a évidemment une incidence sur le montant des loyers, déjà élevés à Grenoble.
Par Matthieu CHAMUSSY

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