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Pour qu’il y ait une vitesse limite il faut nécessairement une cause physique. Un corps qui se déplace dans un milieu matériel rencontre toujours une résistance. Le mouvement n’est possible que s’il y a inertie. Un corps sans inertie ne pourrait être mis en mouvement car aucune énergie ne serait requise pour qu’il atteigne l’illimité de la vitesse. Le mouvement n’est possible que si un corps, une substance, se trouvent empêchés de se mouvoir par un autre corps, une autre substance, une force. Pour qu’il y ait une vitesse limite il faut nécessairement une cause physique.
S'il se rencontre une vitesse limite C, c'est donc qu'une cause physique effective interdit l'illimité de la vitesse et impose un état d'inertie fondamental. Cette cause, c’est la résistance opposée par la substance de l’espace à tout mouvement en son sein. La relativité interdit à un corps de matière d'atteindre la vitesse C, mais laisse ouverte la possibilité de vitesses supérieures à C pour les ondes et les photons. Rien n’empêche en effet l’augmentation infinie de la substance constitutive du photon et rien n’explique non plus pourquoi à un certain seuil d’énergie se produit la rupture du photon en deux particules. ( voir sur ce blog la critique de l'augmentation relative de la masse d'Einstein).
Dès lors, si l'inertie relative entre deux masses dites graves a pour cause l'existence d'une force attractive réciproque, on ne peut arguer de la même cause lorsqu'une masse isolée est limitée dans son mouvement aux vitesses proches de celles de la lumière. Car, s'il n'existait pas une résistance externe à elle-même, rien n'interdirait à une quantité invariable de matière d'atteindre des vitesses variables sans limitation aucune. Il paraît contradictoire en effet que le porteur de l'action soit celui-là qui résiste à lui-même. En conséquence, le principe d'inertie en son fond ne paraît pas devoir relever d'une propriété attachée à la matière. S'il y a résistance, il y a substance. Et si la matière n'est pas la cause de sa propre résistance inertielle, alors il doit exister une substance différente de la matière qui oppose une résistance à la croissance ou à la réduction sans limites de la vitesse des corps.
Comme on le constate, la présence d'une substance constitutive de l'espace est entièrement déduite des conditions mêmes d'existence du mouvement. C'est à la fois une nécessité logique mais également une contrainte physique. L'interdiction d'atteindre la vitesse C pour la matière et supérieure à C pour les ondes et les photons est absolue dans la théorie de la substance de l'espace. Cette interdiction résulte d'une impossibilité physique radicale. Pour les corps de matière qui se déplacent DANS l’espace, il s’agit d’une résistance DE l’espace. Pour une onde E.M il s’agit du mouvement DE l’espace DANS l’espace.
Pour une onde classique, sa vitesse de déplacement dépend de la matière à l'intérieur de laquelle elle se propage. Puisqu'on ne peut accélérer une onde aquatique on ne saurait également accélérer une onde E.M dont vitesse de propagation dépend également des constituants du milieu. On peut seulement augmenter ou diminuer la longueur de l'onde, sa fréquence et son intensité en fonction de l'énergie.
Dès lors, ce n'est pas parce qu’une masse ne peut atteindre la vitesse C qu'on doit en déduire l'absence de masse des photons. L'absence de la masse chez le photon n'a pas à être déduite d'une équation à la signification détournée car elle tient davantage à des propriétés que nous pouvons découvrir si nous nous intéressons au continuum :
prématière<>ondes<>photons<>matière
Or, seule l’existence d’un milieu homogène constituant l’espace peut rendre impossible une vitesse illimitée. De même, pour susciter une onde, il faut une énergie minimale h au deçà de laquelle la prématière ne pourra être ébranlée..
En définitive, si la notion de vitesse limite est exigée pour une définition du mouvement, alors on doit considérer que la substance de l'espace possède les propriétés premières de l'inertie. Si par ailleurs il s’agit d’un milieu dense et totalement homogène, alors la vitesse de propagation d’un ébranlement dans ce milieu est invariable et il s’agit toujours d’une vitesse limite. Ainsi, la densité de l’espace peut-elle aussi bien expliquer l’origine des ondes électromagnétiques, leur vitesse uniforme de propagation et la résistance de ce milieu qui augmente proportionnellement à la célérité d’un corps. S’il existe une vitesse limite C qu’aucun objet ne peut dépasser, la cause est à rechercher dans les propriétés de densité et de résistance de la prématière.
En réhabilitant le vide, comme lieu doté de propriétés notamment inertielles, il devient possible de consolider et de fonder véritablement le principe d'inertie. Nous revenons à une conception classique de l’inertie : le mouvement avant d’être relatif à une autre masse est relatif à l’espace. Mais s’agissant d’une substance totalement homogène, il est impossible de déterminer un repère à partir duquel mesurer un mouvement. L’espace garde les propriétés premières de l’inertie mais ne peut demeurer un repère privilégié.
La mesure d’un mouvement devra être relative à la vitesse C.des ondes et photons, comme l’enseigne la relativité. L’espace détient ainsi la double propriété de l’inertie absolue et du mouvement absolu. Le mouvement est bien fondé entre deux limites (alors qu’avec la relativité, il n’existait plus de corps - de substance - en repos absolu). C’est donc à partir de la mise en mouvement de la substance de l’espace qu’il devient possible de mesurer celui des corps de matière, et ceux-ci se déplacent relativement à l’espace, dans l’espace. L’inertie de l’espace (la résistance à son propre déplacement) croît selon le carré de la vitesse d’un corps pour atteindre une inertie absolue égale à c². Le mouvement est bien fondé entre un état de repos absolu, qui est celui de la substance de l’espace (si on exclut ses fluctuations propres) et un état de mouvement absolu qui est également celui de la substance de l’espace transmuée en onde ou en photon de lumière. La réalité de la prématière permet de fonder le mouvement entre deux limites, ce qui est conforme aux principes posés pour qualifier le mouvement.
En conséquence, tout objet physique agit par une énergie finie tend naturellement vers le repos. L'énergie des ondes et les photons n'étant pas infinie, leur énergie doit décroître en proportion de la distance parcourue.
Ce principe s’impose puisqu’il est contraire aux lois du mouvement qu’un déplacement rectiligne soit de nature illimitée. Il est par ailleurs conforme à un cycle que le photon puis l’onde retournent à leur substance d’origine. Ceci va avoir d’importantes conséquences en astrophysique puisque le rougissement de la lumière proportionnel à la distance des astres émetteurs aura pour cause l’action inertielle de la prématière que traverse le photon.
(A SUIVRE).