Au fil des ans, et des voyages, je suis aussi devenu un assez grand fan d'archéologie; j'ai visité de nombreux sites couvrant de nombreuses cultures; en Amérique latine, largement, mais aussi dans l'ancien empire romain, en Grèce, et dans le sud-est asiatique. La combinaison des deux sujets étaient donc parfaite pour moi.
L'exposition se divise donc en deux thématiques; quatre grandes aires présentent les accessoires tirés des quatre films d'Indiana Jones, avec une mise en contexte des films et des mythes dont il est question dans chacun d'eux.
On compare les faits avec la fiction et on présente des extraits vidéo. L'exposition est accompagnée d'un guide audio-vidéo interactif et pour quelqu'un comme moi qui n'est pas un grand fan d'audio-guide, j'avoue avoir trouvé que l'accompagnateur numérique était bien conçu. (On a le choix de la langue, mais pour ceux qui comprennent l'anglais, vous aurez la surprise d'entendre Harrison Ford lui-même, qui assure une partie de la narration en introduction).
Tout amateur des 4 films trouvera son compte dans cette partie de l'exposition et les fans finis seront ravis de pouvoir admirer des accessoires parmi les plus imposants et marquants de la série (l'Arche d'alliance, des costumes, des masques, le Graal, le squelette de cristal, etc).
L'exposition archéologique est divisée en 7 salles spécifiques, qui couvrent une introduction à cette science, et les diverses étapes et possibilités qu'elle offre. Découvertes, sites, interprétation, histoire, archéologues célèbres, documentation, photographie, nouvelles technologies, etc. C'est une introduction intéressante à l'archéologie, même si l'amateur éclairé connait déjà une bonne partie de ces choses-là. Pour celui-ci, l'intérêt principal vient donc des artéfacts et photographies originales présentés dans ces salles. Si j'ai apprécié voir certaines pièces et informations provenant de sites que j'ai visité (Machu Picchu, Angkor Wat, cultures Mayas ou Olmèques, par exemple), j'ai trouvé qu'il y aurait pu avoir plus de pièces en exposition, ou plus de pièces majeures. Il y a une nette différence entre le poids des pièces de cinéma de la thématique Indiana Jones et celui des pièces réelles issues des sites archéologiques.
Plaque en or embossée - Sitio Conte, Panama
Outre les sites que j'ai visité, on retrouve aussi des pièces d'un important site au Panama ainsi qu'une salle sur la culture Nasca, du Pérou.Cette observation s'explique probablement par l'implication d'un seul musée dans l'organisation de l'exposition; en effet, les artéfacts proviennent tous du Penn Museum, le musée d'archéologie et d'anthropologie de l'université de Pennsylvanie de Philadelphie. Un autre collaborateur d'importance, notamment au niveau de l'histoire de l'archéologie et des photographies originales est le National Geographic, dont les contributions sont également très intéressantes.
La dernière salle d'archéologie est un effort d'adaptation local: la salle est consacrée au Québec (Montréal, essentiellement), et présente quelques pièces avec un ou deux textes accompagnateurs. S'il faut bien reconnaître que l'idée est bonne, la section est malheureusement très mince; trois tableaux et quelques petits artéfacts; on aurait pu faire bien mieux, surtout avec les installations du musée d'archéologie et d'histoire de Pointe-à-Callière juste à côté.
Vieux papyrus montrant les contributions
d'archéologues à une collection hétéroclite.
On y reconnait Indiana Jones ainsi que... :-)
Le seul bémol de cette exposition que j'ai beaucoup aimé (et que j'aurais regretté rater), c'est son prix. J'avoue que j'ai beau être un fan d'Indiana Jones et d'archéologie, une exposition à plus de 26$ (le
prix affiché n'inclus pas les taxes), c'est très cher. Ceci - et le fait que l'on y interdise les photos - explique en grande partie mon hésitation en début de saison (avril-mai), malgré la bonne recommandation de Philippe-Aubert Côté.
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