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Du changement dans la vie de Bella Swan ...

Par L'Autre Monde @LautreMonde1

Retrouvez ici les personnages de la saga Twilight dans le huitième chapitre de "Mes plus belles années ou non!",une fan fiction écrite par Ankoda (et corrigé par Coralie) .Si vous désirez lire les sept premiers chapitres, rendez vous sur le côté droit du site dans la catégorie "Fan Fiction d'Ankoda"

Du changement dans la vie de Bella Swan ...

Madame Cullen était très différente de ce que je m'étais imaginé. Je pensais découvrir quelqu'un de froid et de très moderne ; une décoratrice d'intérieur très branchée, débarquant de L.A, préférant aller travailler à Seattle plutôt que passer du temps avec sa famille en pleine cambrousse !

Mais elle n'était pas du tout comme cela. Quand nous les rejoignîmes au rez-de-chaussée, madame Cullen était occupée à câliner ses deux enfants sur le canapé tout en leur posant mille questions sur leur semaine de rentrée. Je remarquais qu'Edward et Alice la laissait les embrasser et leur caresser les cheveux sans râler, comme l'auraient fait de nombreux adolescents. Au contraire, ils la serraient contre eux et lui parlaient de leur nouveau lycée, se chamaillant pour avoir toute son attention.

Le docteur Cullen soupira à coté de moi et dit d'une voix amusée :

- Maman poule a récupéré ses poussins !

En l'entendant, madame Cullen se leva pour le rejoindre, un grand sourire aux lèvres. Elle était vraiment très belle, avec des cheveux châtains mi-longs et les mêmes magnifiques yeux verts que son fils.

- Et je suis aussi très contente de récupérer mon coq ! Dit-elle en enlaçant son mari, qui lui tendait les bras un air de bonheur absolu sur le visage.

Ils s'embrassèrent tendrement et je détournais les yeux gênée. Edward me fixait, un air interrogateur sur le visage. Je lui souris pour le rassurer, espérant que comme son père me l'avait dit, il serait d'accord pour que je reste vivre chez lui un moment.

- Eh ! Il y a des chambres pour cela ! S'exclama Alice.

Ses parents se séparèrent en rigolant et je remarquais que c'était la première fois que je voyais le médecin aussi heureux et détendu. J'avais l'impression que c’était un homme différent.

Madame Cullen se tourna vers moi.

- Et voilà Bella !

Avant que je ne puisse faire un geste, elle s'avança vers moi et me serra dans ses bras, me murmurant des paroles réconfortantes.

- Tu vas voir ma belle, tu vas être bien avec nous. Tu vas te reposer et profiter de la vie. Ton papa va aller mieux et tu le retrouveras en pleine santé !

Je ne savais pas quoi dire, surprise par la sincérité de cette femme que je rencontrais pour la première fois. Je me sentis gagnée par une forte émotion en respirant son parfum fleuri. Je comprenais mieux pourquoi Alice et Edward s'étaient laissés étreindre ainsi ; c'était merveilleusement réconfortant. Cela me rappela les rares câlins que ma mère me faisait quand j'étais toute petite. Les larmes me montèrent aux yeux.

Elle me relâcha et je me retournais discrètement pour essuyer mes joues. Une grande main que je reconnue aussitôt, se posa sur mon épaule.

- Eh ! Ca va, Bella ?

- Oh oh ! Tu avais oublié d'aborder ce sujet au téléphone Carlisle ! dit madame Cullen en riant.

- Tu connais ton fils, toujours prêt à aider les jeunes filles en détresse !

Elle continua à sourire mais le docteur Cullen avait reprit un air sérieux. J'attrapais la main d'Edward et la pressais brièvement avant de la relâcher.

- Merci Edward, ça va. Mon père a été opéré de son bras et tout c'est bien passé.

- Ah, tant mieux.

- Oui, mais il ne va pas rentrer tout de suite chez lui, ajouta le docteur Cullen.

- Il doit avoir besoin de repos, répondis Alice en me souriant gentiment.

- Oui, le père de Bella a besoin de repos et il va partir quelques temps dans un centre médical près de Seattle pour recouvrer la santé.

Edward me regarda intensément.

- Et toi alors ? Tu vas rester seule chez toi ?

J'allais lui répondre mais Alice me prit de vitesse.

- Bien sur que non ! Elle va rester ici !

- Tu vois Bella, je t’avais dit qu'ils n'y verraient pas d'inconvénients, s’amusa le médecin.

- Euh, Edward n'a encore rien dit. Est-ce que cela te dérange si j'habite chez toi pendant quelques temps ?

Il me reprit la main et tira légèrement sur mon bras pour m'attirer contre lui. Je ne savais pas comment réagir surtout devant ses parents mais c'était tellement agréable que je lui rendis son étreinte. Il remit heureusement bien vite une certaine distance entre nous, ne gardant que mes mains dans les siennes.

- Cela ne me pose aucun problème, Bella, d'avoir ma nouvelle amie (il insista sur le mot en jetant un coup d'œil à son père) chez moi pendant quelques temps.

- Merci.

Je lâchais les mains d'Edward et me tournais vers ses parents.

- Et surtout merci à vous de m'accueillir et pour tout ce que vous avez fait pour mon père, docteur Cullen.

- De rien, Bella. Mais si tu dois rester ici, il y a un point que l'on va devoir aborder.

Avec ce ton si sérieux, j'étais sur qu'il allait évoquer le sujet épineux de ma « proximité » avec Edward mais il dit :

- Je veux que tu arrêtes de m'appeler docteur dans ma maison. J'ai l'impression que tu vas me demander une consultation d'un moment à l'autre !

Je rougis et il se mit à rire.

- Maintenant c'est Carlisle et non plus docteur Cullen. Au moins jusqu'à ce que tu ne tombes dans les escaliers, ajoutât-il avec un clin d'œil.

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J'avais l'impression que mes joues étaient en feu. Quand je l'avais rencontré pour la première fois, ne connaissant pas encore son fils, je m'étais moquée de ce qu'il pourrait penser de moi et je lui avais dit que ce n'étais pas la première fois que je tombais dans les escaliers et, étant la fille la plus maladroite de la ville, qu'il n'avait pas finit de me voir dans son cabinet.

- Eh, c'est quoi cette histoire d'escaliers ? Demanda Edward à son père.

- Secret professionnel ! Tu sais bien que je ne peux rien vous dire à moins de devoir vous tuer ensuite.

Carlisle attrapa son fils par le bras et fit mine de lui mettre des coups de poings dans l'épaule. Edward se mit à rire et chahuta avec son père sous les regards amusés d'Alice et de madame Cullen.

- Papa, je t'ai déjà expliqué que tu n'es que médecin et non agent à la CIA ! Et fais gaffe, tu commences à être trop vieux pour ça, on va devoir t'emmener voir un de tes confrères si tu te bloques le dos !

- Edward Cullen ! Un peu de respect pour ton père ! Lui dit sa mère en l'attrapant par une oreille. Allez, viens donc m'aider à préparer le déjeuner.

Je ris en voyant Edward être littéralement tiré par sa mère jusqu'à la cuisine. Je rejoignis Alice sur le canapé où nous regardâmes des magazines de mode en nous moquant d'Edward qui nous lançait des regards noirs par dessus les carottes qu'il épluchait.

Pendant le repas, madame Cullen, qui insista pour que je l'appelle Esmée, m'expliqua en quoi consistait son travail à Seattle. Elle avait trouvé pendant l'été un poste dans une agence de consulting en architecture d'intérieur, où elle travaillait avec plusieurs associés. Mais aillant toujours travaillé toute seule auparavant et, surtout, ne s'étant jamais trouvée ainsi éloignée de sa famille toute la semaine, elle envisageait d'arrêter.

- Ce poste m'avait paru idéal pour notre changement de vie mais en fait, alors que Carlisle est plus présent qu'avant pour Alice et Edward, comme nous le voulions, moi je le suis encore moins.

Carlisle lui prit la main sur la table et lui sourit.

- Nous avons voulu changer notre façon de vivre mais pas au détriment de notre carrière Esmée ! Si tu restais à la maison ou trouvais un travail qui ne te plait pas, tu ne serais pas heureuse et ce n'est pas ce que nous voulions.

- C'est vrai maman. Et même si pour l'instant tu n'es là que le weekend, on a une meilleure vie de famille ici qu'à LA, ajouta Alice.

Edward ne disait rien mais je le devinais plongé dans ses pensées. Il regardait droit devant lui, les yeux dans le vague. Je me rappelais ce qu'Alice avait dit à la cantine le jour de la rentrée, que leurs parents étaient venus s'installaient à Forks pour être moins stressés.

- C'est sur qu'ici, il ne doit pas y avoir beaucoup d'opportunités dans votre domaine, mais peut être que sur Port Angeles vous trouveriez des clients, dis-je à Esmée. A ce qu'on dit, la ville est en plein développement.

- Tu crois ? En fait, je n'ai pas encore pris le temps de prospecter dans les environs.

Elle se tourna vers son mari.

- Je n'ai pas l'intention de sacrifier ma carrière mais ne soit pas trop étonné si je t'annonce que j'arrête à Seattle pour me remettre à mon compte. Je travaillerais forcément moins qu'à Los Angeles et je pourrais passer plus de temps avec mes poussins et mon coq ! dit elle en riant.

Ils se penchèrent l'un vers l'autre pour s'embrasser.

- En tout cas, si vous continuez comme ça, on va bientôt se retrouver avec un petit frère ou une petite sœur ! dit Edward qui avait retrouvé le sourire en regardant ses parents.

- Oh oui ! Ça serait super ! ajouta Alice en tapant des mains.

- Ah non, pas question ! Je disais cela pour rigoler. De toute façon papa est trop vieux !

Le repas se termina dans les chamailleries et les protestations de Carlisle qui assurait à son fils qu'il n'était pas trop vieux pour faire un enfant à sa femme alors que celle-ci essayait de calmer sa fille qui était prête à laisser sa chambre au futur bébé pour récupérer la pièce vide de l'étage.

Je sortis ensuite dehors pour m'isoler un peu afin de téléphoner à Emmet. Il était temps de le mettre au courant pour Charlie. Carlisle m'avait dit que si je n'arrivais pas à le joindre sur son portable, il chercherait le numéro des parents de Rosalie dans l'annuaire. Mais mon frère répondit à la deuxième sonnerie.

- Allô ?

- Emmet, c'est moi. Où est-ce que tu es ?

- Chez Rose. Ses parents sont partis pour le weekend, pourquoi ?

- Hier soir, j'ai reçu un appel de Betty du Lodge.

- Laisse-moi deviner, Charlie était encore bourré ?

Il dit cela avec beaucoup de colère dans la voix et j'avais peur que la suite ne lui plaise pas plus.

- Oui, il était saoul et il s'est blessé au bras avec un verre cassé.

- Attend, t'es quand même pas allé là-bas toute seule dans la nuit ?

Je sentis, moi aussi, la colère monter.

- Bien-sur que je suis allée là-bas toute seule, il avait besoin d'aide.

- Non mais tu te rends compte que tu aurais pu te faire agresser ? Tu n'avais qu'à le laisser décuver tout seul, ce poivrot !

- Emmet, nom de dieu ! Mais tu t'entends ? Qu'est-ce qu'il te prend à la fin ? Charlie s'est toujours occupé de toi comme si tu étais son fils et je sais que tu l'as toujours aimé comme s'il était ton vrai père alors pourquoi lui tournes-tu le dos maintenant ?

- Tu sais très bien pourquoi, Bella ! C'est de sa faute si maman est partie.

Il hurlait tellement fort à présent dans le téléphone que j'étais obligée d'éloigner l'appareil de mon oreille.

- C'est faux ! Et si elle tenait ne serait ce qu'un tout petit peu à nous, elle prendrait de nos nouvelles !

Comme il ne disait plus rien, je revenais vers la raison de mon appel.

- Em, papa a été hospitalisé hier soir et il part lundi matin dans un centre de repos pour soigner sa dépression.

- Quoi ? Qui a décidé cela ?

- Charlie est d'accord pour se faire aider, on ne va pas l'interner de force ou quelque chose du genre ! Apparemment il en avait déjà parlé avec le docteur Cullen, tu sais le nouveau médecin, et c'est lui qui a trouvé cet endroit près de Seattle. D'ailleurs, j'ai dormis chez lui cette nuit.

- Chez le docteur Cullen ?

- Oui, c'est ce que je viens juste de te dire !

- Mais pourquoi ? On le connait pas ce type ! Bella tu ne peux pas dormir chez n'importe qui comme ça !

Je soufflais, il commençait vraiment à m'exaspérer.

- Ce n'est pas n'importe qui, c'est un médecin ! Et je suis amie avec ses enfants, qui sont aussi en première au lycée.

Vu qu'il avait décidé de se la jouer grand frère protecteur, je pensais que ce n'était pas vraiment le moment de m'attarder sur le fait j'étais surtout amie avec le fils du docteur Cullen.

- Le docteur Cullen va m'accompagner voir Charlie à l'hôpital et ensuite je vais passer prendre quelques affaires à la maison pour rester chez eux quelques temps.

- Si c'est ce que tu veux ! Papa est d'accord au moins ?

- Oui, apparemment c'est lui qui a demandé au médecin que je ne reste pas seule à la maison.

- Et moi alors ! J'y habite bien aussi dans cette baraque !

- Arrête Emmet, tu n'es jamais là ! Même en semaine, tu ne manges pas à la maison le soir ! Je dîne seule avec la télé depuis plusieurs mois ! J'en ai assez, il est temps que je pense un peu à moi ! Je serai mieux ici, les Cullen sont une vraie famille, eux !

- Et bien, tu n'as qu'à leur demander qu'ils t'adoptent alors si tu ne supportes plus de vivre avec nous !

- Ce n'est pas ce que j'ai dit ! Quand papa ira mieux, je rentrerai à la maison avec lui. Mais toi, il ne te reste pas longtemps avant de partir à la fac alors si tu veux te réconcilier avec lui, tu ferais bien de changer de comportement dès maintenant !

Il ne répondit pas.

- Tu veux me rejoindre à l'hôpital pour lui dire au revoir ? demandais-je avec espoir.

- Je te vois lundi au lycée Bella.

Je soupirais.

Il hésita un instant, puis ajouta :

- Si t'as besoin de quoi que ce soit, tu m'appelles, OK ? Je te donnerai du fric lundi et … Bella, si jamais tu veux partir de chez les Cullen et rentrer à la maison, enfin euh … t'as qu'à demander et je serai là pour toi. Toujours Bella, je serai toujours là pour toi, même si je pars à la fac à l'autre bout du pays, tu pourras compter sur moi en cas de besoin.

C'était bien beau mais je ne pouvais pas oublier tous ces mois où je m'étais sentie si seule qu'il soit à la maison ou non.

- Ah oui, comme hier soir quand je t'ai appelé ?

Je ne lui laissais pas le temps de répondre.

- Et ne t'inquiète pas pour l'argent, je m'occupe du compte bancaire de Charlie depuis presque un an. Heureusement d'ailleurs, car si je t'avais attendu, cela ferait longtemps qu’on nous aurait coupé l'électricité et l'eau ! J'ai sa Visa, pour retirer du fric à la banque. C'est comme cela que j'achète la nourriture que tu manges quand tu veux bien nous faire le plaisir de ta présence ou que j'achète de la lessive pour laver tes fringues ! Au fait, tu ferais bien de demander à Rosalie si elle est d'accord pour le faire à partir de maintenant ! On se voit au lycée, salut.

Je raccrochais et balançais mon téléphone dans l'herbe. Je me sentais au bord de la crise de nerf. Je savais qu'Emmet était sincère mais c'était trop tard.

- Eh bien, je ne sais pas ce que t'a fait ce téléphone mais je suis sur qu'après ça, il ne recommencera pas !

Je sursautais en entendant la voix d'Edward si près de moi. Il se pencha pour ramasser mon téléphone et me le tendit.

- C'est mon frère qui me prend la tête ! Merci, lui dis-je en prenant mon portable.

- J'ai l'habitude avec Alice. Des fois, j'ai envie de la passer par la fenêtre mais elle doit être possédée ou quelque chose du genre car malgré sa taille, elle a toujours le dessus.

Je lui souris, malicieuse.

- Vous êtes des mauviettes. Emmet a beau faire deux fois ma taille, il a bizarrement le même problème que toi !

- Tu vas voir si je suis une mauviette !

Il se jeta littéralement sur moi et nous roulâmes sur la pelouse. Il se mit aussitôt à me chatouiller le ventre, à cheval sur moi. Je tentais de le pousser, tout en riant aux éclats.

- Non, Edward, arrête, tentais-je d'articuler. Je ne supporte pas ça !

- Ah oui ? Raison de plus pour continuer !

Mais comme je le lui avais dit, j'avais l'habitude de me chamailler avec Emmet, qui était bien plus costaud que lui. Je réussis à le renverser en attrapant ses poignets dans mes mains pour l'immobiliser. Je me retrouvée assise sur son ventre, penchée vers lui pour maintenir ses mains au dessus de sa tête.

- Je t'avais prévenu ! Il ne faut pas chercher des noises à une fille en colère, dis-je en riant.

Mais le regard d'Edward sur moi me fit redevenir sérieuse immédiatement. Il fixait ma bouche à quelques centimètres de son visage et je pris soudain conscience de son corps sous le mien. Je sentis une vague de chaleur me traverser et se concentrer dans mon bas ventre. Je commençais à respirer difficilement en fixant moi aussi ses lèvres si tentantes.

Il me surprit en dégageant ses bras et en me retournant vivement, pour se remettre sur moi. Sauf qu'il ne jouait plus cette fois-ci et je ne tentais pas de le repousser quand il s'allongea sur moi, en appui sur ses mains de chaque coté de ma tête. Tout le bas de son corps pesait délicieusement sur le mien et j'oubliais où nous nous trouvions quand il se pencha vers moi. J'arrêtais de respirer en me perdant dans ses magnifiques prunelles émeraude.

Sa bouche était dangereusement proche de la mienne, mais j'étais incapable de savoir si c'était ce que je voulais ou non. Le fait qu'il ait dit plusieurs fois ne vouloir être qu'ami avec moi n'avait plus d'importance à présent. Je voulais bien être ce qu'il voulait, du moment qu'il ne s'arrêtait pas.

- Bella, on y va ? Je t'emmène à l'hôpital et ensuite …

Carlisle arrêta de parler en nous découvrant. Edward s'était heureusement aussitôt redressé en entendant son père et me tendait une main pour m'aider à me relever.

- Je peux savoir ce que vous faisiez allongés dans l'herbe ?

- Oh, on chahutait juste ! Répondit Edward en souriant. Bella m'a traité de mauviette, figure-toi !

Carlisle fronça les sourcils et me regarda pensivement quelques instants. Mon cœur battait la chamade et je devais être encore très rouge. J'espérais qu'il n'allait pas changer d'avis et me demander de rester chez moi. Mais il finit par sourire et dit :

- Eh bien, elle a bien fait ! Mais rappelle-toi, mon fils, qu'il faut se comporter en gentleman avec les jeunes filles. Bella n'est pas ta sœur, ne lui fait pas mal. Qu'est-ce que je vais dire au shérif moi, si je lui emmène sa fille blessée !

Je sentis Edward se détendre à mes cotés. Il se tourna vers moi de façon à ce que Carlisle ne puisse voir son visage.

- Tu as raison, papa. Bella, est-ce que je t'ai fait mal ?

Il affichait un sourire tellement malicieux que je ne pouvais pas me tromper. Il ne parlait pas des chatouillis mais de ce qu'il s'était passé après.

Je balbutiais en sentant mes joues s'embraser :

- Non, ça va Edward. Je n'ai rien de cassé.

Je n'arrivais pas à le regarder en face, trop gênée par la présence de Carlisle à quelques pas de nous.

- On y va, Bella ? demanda celui-ci.

- Oui, je suis prête. Je vous suis.

Nous nous dirigeâmes vers la voiture, garée un peu plus loin.

- A tout à l'heure, Bella.

Je ne me retournais pas vers Edward pour lui répondre, encore trop chamboulée par ce qu'il venait de se passer entre nous.

- A plus Edward, marmonnais-je.

Sur la route de l'hôpital, j'informais Carlisle de mon appel à Emmet. Je lui dis que mon frère ne voyait pas d'objection à ce que je reste chez eux.

- Si tu veux Bella, on pourra l'inviter à manger à la maison quelques fois, pour que vous passiez un peu de temps ensemble en dehors du lycée.

- C'est gentil, docteur … Il se tourna légèrement vers moi pour me faire les gros yeux. C'est gentil, Carlisle. Mais je ne pense pas qu'Emmet acceptera.

Il n'insista pas, comprenant au ton de ma voix que je n'avais pas envie de parler de mon frère.

A l'hôpital, il me conduisit jusqu'à la chambre de mon père mais s'arrêta devant la porte.

- Je vais vous laisser discuter un peu tous les deux, vous dire au revoir. Je ne sais pas quand est ce que tu auras le droit de lui rendre visite quand il sera là bas. Donc prends tout le temps que tu veux, je repasse dans un moment.

Il posa la main sur mon épaule et la pressa légèrement avant de partir vers le bout du couloir. Je soufflais un bon coup pour essayer de me détendre avant d'entrer.

Mon père était allongé sur le lit, dans une de ces tenues que l'on vous met à l'hôpital, un gros bandage entourant son bras blessé. Il avait les yeux fermés et semblait dormir.

Cela me fit un drôle d'effet de le voir ainsi. Il paraissait vulnérable et pas du tout à sa place, lui qui n'était jamais malade. A part, bien sur, la maladie dont il souffrait depuis que ma mère lui avait brisé le cœur.

Il ouvrit les yeux et sourit légèrement en me voyant.

- Hé, ma puce.

J'approchais doucement du lit, en essayant de refouler l'émotion qui m'avait saisie en le découvrant ainsi.

- Salut, papa. Comment vas-tu ?

- Bien. Bien mieux. Viens t'assoir. Me dit-il en me désignant le fauteuil à coté de son lit.

Je m'y assis et il me prit la main après s'être redressé.

- Et toi, ça va ?

- Oui. Ne t'inquiètes pas pour moi. Les Cullen sont très sympa.

- Ah oui ? Tu vas rester un peu chez eux alors ? Tu es d'accord ?

- Oui, ça me va comme ça. Je préfère aller chez eux que rester à la maison toute seule.

- Tant mieux, Bella. Je serai plus rassuré. Je ne connais pas encore beaucoup le docteur Cullen mais je suis sur que c'est quelqu'un de très bien. Quand il m'a dit, cette nuit, que tu connaissais ses enfants et que tu étais allée dormir chez eux, j'étais soulagé.

Il se tût pendant un moment, semblant chercher ses mots. Il me caressait la main avec son pouce et il baissa les yeux sur nos mains jointes pour me parler.

- Avant de partir pour ce centre, je tenais à te présenter des excuses.

- Papa,

- Non, laisse-moi parler Bella. Je veux m'excuser de ne pas m'être occupé de toi depuis un an. Je n'étais pas le seul à souffrir, mais j'ai agi en égoïste et j'ai oublié que j'avais toujours mes deux enfants à mes cotés. J'espère beaucoup de ce séjour en centre spécialisé mais sache que, de toute façon, j'ai décidé de reprendre ma vie en main. Il est hors de question que je ne profite pas du peu de temps qu'il me reste avant que vous ne partiez à la fac et que je me retrouve tout seul comme un vieux con.

- Tu ne seras jamais un vieux con pour moi, Charlie !

Je savais qu'il détestait que je l'appelle par son prénom. Une vieille habitude qui me venait de ma mère qui, lorsque j'étais petite, au lieu de me dire « ton papa » quand elle me parlait de lui, utilisait toujours son prénom. A force d'avoir entendu cent fois « Charlie ne va pas tarder à rentrer du travail » ou « demande à Charlie », j'avais vraiment du mal à dire papa.

Il me sourit et s'approcha pour me serrer dans ses bras. Je m'y blottis et laissais les larmes couler. J'espérais qu'il me revienne en pleine santé et que nous puissions reprendre une vie normale. Peut-être même plus normale qu'avant le départ de ma mère.

Il s'écarta pour essuyer mes joues avec ses pouces et je repris place dans le fauteuil. Nous parlâmes de tout et de rien pendant un moment, en évitant le sujet « Emmet ». Cela faisait très longtemps que cela ne nous était pas arrivé. Mais, bien vite, Carlisle vint frapper à la porte pour nous dire que l'heure des visites était passée. Ils convinrent d'une heure pour le départ vers le centre lundi matin et, après avoir embrassé une dernière fois mon père, nous partîmes.

Carlisle me conduisit chez moi en silence pour que je prenne mes affaires. Je lui indiquais la maison et il me dit qu'il m'attendrait dans la voiture. Je remplis une valise de tout ce dont je pensais avoir besoin en évitant de trop penser au fait que je n'allais probablement pas revenir ici avant un bon moment.

De retour chez les Cullen, je montais mes affaires dans la chambre d'Alice, un peu mal à l'aise d'envahir ainsi son espace. Mais celle-ci me rassura en m'assurant qu'elle était ravie d'avoir une fille de son âge pour partager sa chambre et qu'elle avait toujours rêvé d'avoir une sœur. Elle entreprit aussitôt de vider ma valise pour ranger mes vêtements dans son immense dressing, tout en commentant chaque pièce de son œil expert de fashion addict. Je la laissais faire, plus amusée qu'agacée. Je la trouvais très sympa, sa bonne humeur et son énergie me faisaient du bien. On ne pouvait pas déprimer en présence d'Alice Cullen. D'ailleurs, je me demandais si je n'allais pas l'envoyer à mon père. Quand elle commença toutefois à me parler de shopping pour refaire entièrement ma garde robe, je décidais de la calmer un peu.

- Tu sais Alice, mes moyens financiers sont comment dire … assez limités !

- Bien sur, bien sur. Tu sais ce n'est pas parce que mes parents ont les moyens que je dépense sans compter. On peut trouver des choses très bien à petits prix ! Et puis, si t'es d'accord, je peux te prêter quelques fringues.

J'avais l'impression que je n'échapperais pas à un relooking quoi que je dise. Je la laissais parler, me contentant de lui sourire et d’acquiescer à ses questions. Quand tout fut rangé, Esmée entra dans la chambre pour nous annoncer qu'ils sortaient pour la soirée et qu'ils rentreraient surement tard.

- Si vous devez sortir, n'oubliez pas de mettre l'alarme et ne rentrez pas trop tard. Et Bella, la semaine prochaine j'avais prévue de m'occuper de trouver ce qu'il faut pour aménager la dernière pièce en chambre d'amis. Si tu veux, tu pourras t'y installer ensuite.

- C'est gentil, madame Cullen. Mais ne vous donnez pas trop de mal pour moi.

- Non, non ma chérie. C'était prévu de toute façon.

- On pourrait peut être en profiter pour moderniser un peu ma chambre, maman.

- Alice, je t'ai déjà dit que l'on verrait cela plus tard. Je pensais vraiment que cela te plairait.

Elle avait l'air sincèrement déçue et Alice se leva pour la serrer dans ses bras.

- C'est bon, maman. Excuse-moi de te harceler avec cela. Passez une bonne soirée et soyez sages. Où est-ce que vous allez, au fait ?

- On va se promener à Port Angeles. Bella m'a donné envie de découvrir plus cette ville et de voir si je pourrais y travailler. Et on compte aller au restaurant après.

Elle embrassa sa fille et s'approcha de moi pour me faire également une bise sur la joue.

- Passez une bonne soirée les filles.

- Bonne soirée, madame Cullen.

- Esmée, je m'appelle Esmée. Allez, je vous laisse, papa m'attend dehors. Si vous avez besoin d'Edward, il est dans sa chambre.

Alice attendit que sa mère ait disparu dans le couloir pour dire :

- Je ne vois pas pourquoi on aurait besoin d'un abruti n'est ce pas, Bella ?

Elle se tourna vers moi avec le même sourire malicieux que son frère.

- Je ne vois pas ce que tu veux insinuer, Alice.

Je sentis mes joues rougirent mais la sonnerie de mon téléphone au même moment me sauva. Le numéro qui s'affichait sur l'écran m'était inconnu.

- Allô ?

- Bella ? Salut, c'est Jasper.

Oh, je l'avais complètement oublié celui-là.

- Salut Jasper. Ça va ?

Je vis du coin de l'œil Alice se lever de son lit où elle s'était assise.

- Ça va, merci. J'ai demandé ton numéro à ton frère, j'espère que cela ne te dérange pas.

- Euh non, pas de soucis. Il ne t'a pas demandé pourquoi ?

J'imaginais mal Emmet donner mon numéro à un garçon sans faire d'histoire. Même si ce garçon était le frère de sa petite amie.

- Si. Il rit. En fait il m'a pas mal harcelé pour connaître mes intentions envers toi avant d'accepter de me le donner.

- Ah ! Et qu'est-ce que tu lui as dit pour le faire changer d'avis ?

- Simplement la vérité, que sa sœur me plait beaucoup et que j'avais envie de l'inviter à sortir avec moi ce soir.

Whaou ! Contrairement à Alice, je retombais assise sur le lit. Elle me regarda d'une étrange façon et murmura : « c'est Jasper Hale, du lycée ? ». Je hochais la tête. Jasper dut prendre mon silence pour un mauvais signe car il dit :

- Enfin, ce n'est pas une obligation. C'est juste que hier, quand je t'ai demandé si l'on pouvait se voir ce weekend, tu m’as dit oui. Maintenant, si tu as autre chose de prévu …

- Non, ce n'est pas ça Jasper. Emmet ne t'a rien dit pour mon père ?

- Euh non. A quel sujet ? Ton père est malade ?

- Oui, il a du être hospitalisé hier soir et du coup, pour ne pas rester seule chez moi, je suis chez des amis.

Je n'avais pas trop envie de lui expliquer la situation en détail par téléphone.

- Ah, c'est grave ? Je pensais t'inviter au bowling mais tu n'as peut être pas la tête à ça !

- Non en effet, Jasper. Ce n'est pas la soirée idéale pour aller faire un bowling.

Mais à ce moment là, Alice se mit à crier :

- Si, si ! Dis lui qu'on y va Bella !

- C'était quoi ça ? T'es chez qui exactement ? Me demanda Jasper.

- Attends une minute, s'il te plait.

Je mis ma main sur le téléphone pour ne pas que Jasper nous entende.

- Non, mais t'es dingue Alice ! Qu'est ce qui te prend ?

Elle tapait dans ses mains à la limite de la crise d'hystérie.

- Jasper Hale est dans ma classe et j'ai craqué sur lui dès le premier jour mais je n'ai pas encore réussi à passer à l'attaque, si tu vois ce que je veux dire. C'est même pour ça que je suis allée avec Edward hier soir dans ce bar, pour voir s'il trainait avec les autres ! S'il te propose une sortie ce soir, je t'en pris accepte, je meure d'envie de mieux le connaître.

« Oh nous voilà bien ! » me dis je. Je n'avais pas très envie après ça d'expliquer à Alice que Jasper ne m'invitait pas comme un copain mais pour passer à l'attaque, comme elle le disait si bien. Mais elle me regardait avec son air de chien battu en répétant : « s'te plait, s'te plait, s'te plait ».

Je repris le téléphone :

- Euh Jasper, est-ce que cela te dérange si je viens au bowling avec une amie ?

- Alors, c'est d'accord ? Il avait l'air très content. Non, il n'y a pas de problème, si tu ne peux pas faire autrement, je préfère que tu viennes accompagnée que pas du tout.

- OK, on se retrouve là-bas vers quelle heure ?

- Six heures, ça te va ?

Je répétais pour Alice qui acquiesça.

- D'accord, à tout à l'heure Jasper.

- A tout à l'heure.

Il rajouta avant de raccrocher :

- J'ai hâte de te voir, Bella.

Je raccrochais également en me demandant comment allait se passer cette soirée. La veille encore j'étais prête à sortir avec Jasper mais il s'était passé tellement de choses en vingt quatre heures !

- Euh, dis moi Bella, il t'invite parce que vous êtes potes, n'est-ce pas ?

Autant être franche avec Alice, me dis-je, étant donné que j'allais vivre dans sa maison pendant un moment. Je lui dis que, jusqu'au jour de la rentrée, Jasper et moi n'étions pas amis mais que l'on avait sympathisé le soir en rentrant ensemble du lycée et je finis par lui avouer que je pensais qu'il voulait sortir avec moi.

Elle resta un moment sans rien dire, les yeux baissés sur son dessus de lit fleuri. Puis elle dit tout bas :

- Je suis désolée Bella, on va demander à Edward qu'il t'emmène là-bas. J'ai parlé trop vite comme à mon habitude ! Oublie que je t'ai dit que Jasper me plaisait et passe une bonne soirée.

- Quoi ? Non Alice ! Moi je ne veux pas sortir avec lui !

Elle releva la tête, pour me regarder avec espoir.

- C'est vrai ? T'es sure ? Ne dis pas ça juste pour me faire plaisir !

- Non, je t'assure. Enfin, c'est vrai que jusqu'à hier, je serais peut être sortie avec lui, si l'occasion s'était présentée mais là, je ne suis plus sure de rien.

Je m'aperçus avec étonnement que je pensais vraiment ce que je venais de lui dire. Elle me regarda avec un petit sourire.

- C'est à cause d'Edward ?

- Non … Oui, enfin je ne sais pas ! Ton frère n'arrête pas de dire que je suis sa nouvelle amie et je suis moi aussi d'accord avec cette définition mais cet après midi dans le jardin, on a faillit s'embrasser, enfin je pense et cette nuit, il m'a embrassé sur la bouche. Très brièvement, mais sur la bouche quand même.

Je la regardais pour voir si elle avait une explication sur l'étrange comportement de son frère mais elle me dit :

- Ne me regarde pas comme cela ! Tu sais, Edward a toujours agit étrangement et je ne sais pas du tout ce qu'il compte faire avec toi !

Je soufflais et me laisser tomber sur le lit. Alice me regarda en fronçant les sourcils.

- Ce n'est pas le moment de se laisser aller ! Je dois me préparer pour faire oublier à Jasper Hale ton existence et on va inviter Edward pour que tu essaies de découvrir ses véritables intentions.

Une heure plus tard, après avoir essayé plusieurs tenues sous l'insistance d'Alice, je me retrouvais à présenter Edward à Jasper, au bowling de Forks.

Les garçons se serrèrent la main assez froidement, sans un mot, puis Alice se jeta littéralement au cou de Jasper pour lui faire la bise. Elle ne le lâcha pas d'une semelle de toute la soirée, lui parlant sans arrêt tandis qu'Edward et moi discutâmes de nos gouts littéraires et musicaux. Je découvris que nous aimions les mêmes groupes de rock et que nous avions tous les deux quelques morceaux de musique classique dans nos MP3. Par contre, nous nous disputâmes sur nos auteurs préférés, nous retrouvant sur les grands classiques. Pour ce qui était du cinéma, il tenait absolument à ce que je découvre les Xmen alors que j'insistais pour qu'il admette qu'il n'y avait rien de mieux qu'une comédie romantique avec Hugh Grant pour passer une bonne soirée.

Je ne voyais pas le temps passé, m'amusant beaucoup, bien que je ne renverse que trois quilles de toute la soirée. Edward décréta après avoir essayé en vain de m'apprendre à jouer, que j'étais irrécupérable en ce qui concernait le bowling. Je lui dis que c'était pareil pour tous les autres sports et il éclata de rire. Je le trouvais merveilleusement beau à ce moment là, riant ainsi. Je remarquais par contre que Jasper se renfrognait de plus en plus au cours de la soirée mais je passais un moment tellement agréable que je n'y fis pas trop attention, comptant sur Alice pour le dérider. Mais au moment de partir, il me demanda si l'on pouvait parler un peu en privé.

Je le suivis jusqu'à un endroit à l'écart, sous le regard d'Alice et d'Edward.

- Alors, tu vas rester chez eux un moment ?

Nous lui avions expliqué la situation dans la soirée.

- Oui, je me sens bien avec eux. Je suis mieux chez les Cullen que toute seule chez moi.

- Tu sais, tu aurais pu venir chez moi, je suis sur que mes parents auraient été d'accord et tu aurais passé du temps avec ton frère.

- C'est gentil Jasper, mais tu sais qu'avec Emmet ce n'est pas la super entente et, sans vouloir te vexer, avec ta sœur non plus.

Il me fixait de son magnifique regard azur et je tentais de lui parler d'Alice en le voyant réduire doucement l'espace entre nous.

- Tu sais, comme tu as surement du le remarquer, Alice t'aime bien.

Il attrapa une mèche de mes cheveux qui était sur mon épaule et la remis derrière avec les autres.

- Oui, j'ai remarqué. Mais c'est avec toi que je voulais passer cette soirée, Bella.

Il se rapprocha encore, me prit la main et me caressa la joue. J'étais extrêmement gênée. Je n'osais pas me tourner vers Alice et Edward pour voir leurs réactions.

- Écoute Jasper, je suis désolée si cette semaine je t'ai fait penser qu'il pourrait y avoir quelque chose entre nous mais …

Il retira sa main de mon visage et lâcha la mienne. Son visage se ferma alors qu'il se tournait vers Edward pour lui jeter un regard mauvais.

- C'est à cause de lui, c'est ça ? Parce que hier après midi tu étais d'accord pour que l'on se voit pendant le weekend et après une nuit chez lui, tu as apparemment changé d'avis.

La colère dans sa voix ne me plaisait pas. Et il était hors de question que je lui parle de ce que je ressentais ou non pour Edward.

- S'il-te-plait Jasper, restons-en là. Nous pouvons très bien continuer à être amis.

Il ne répondit pas et tourna le regard vers une fenêtre bien que l'obscurité ne lui permettait pas de voir à travers. Je fus déçue de sa réaction, espérant sincèrement conserver son amitié.

- Au revoir alors.

Je me tournais pour rejoindre Alice et Edward, en évitant leurs regards.

Le trajet du retour dans la voiture d'Edward se fit en silence. Une fois à la maison, Alice nous souhaita bonne nuit et se dirigea vers les escaliers.

- Attends, Alice !

Je la rattrapais avant qu'elle ne monte.

- Je suis désolée pour Jasper. Je ne pensais pas qu'il …

- Ce n'est pas grave, Bella, me coupa-t-elle. J'ai tenté ma chance et puis, elle sourit, l'année scolaire ne fait que commencer. Je lui laisse un peu de temps pour se remettre de ton refus et je repasse à l'attaque.

Elle me fit un clin d'œil avant de grimper les marches. Je souris, soulagée que cette histoire ne perturbe pas notre amitié.

- Pauvre garçon, je n'aurais pas voulu être à sa place ce soir. D'abord harcelé par mon hystérique de sœur puis jeté par toi !

Edward avait l'air de trouver la situation très amusante.

- Oui, c'était hilarant ! Bonne nuit Edward, lui dis-je d'un ton sec.

Je posais ma main sur la rambarde pour monter moi aussi quand il posa sa main sur la mienne.

- Est-ce que tu as fait ça pour ma sœur ou est-ce que …

Je me retournais pour le regarder. Il ne souriait plus mais il lâcha ma main et secoua la tête.

- Laisse tomber, cela ne me regarde pas. Je ne veux pas que tu te sentes obligée de tout me raconter.

Je ne me sentais pas obligée mais j'avais envie de lui parler. Comme la veille quand je lui avais raconté mon histoire comme jamais je n'avais parlé à personne auparavant.

- Pour être tout à fait honnête, je n'en sais rien. Mais même si Alice n'en pinçait pas pour lui, je ne pense pas que je serais sortie avec Jasper ce soir. Avec le départ de mon père et le fait de devoir m'habituer à vivre avec vous, cela me fait déjà assez de changement dans ma vie en peu de temps.

Sans compter que j'avais très envie de savoir où allait nous mener notre amitié. Mais cela je préférais ne pas lui en parler.

Il me sourit, visiblement satisfait de voir que je lui accordais toujours ma confiance. Il s'approcha suffisamment pour pouvoir m'embrasser sur la joue avant de reculer aussitôt.

- J'ai passé une super soirée, en tout cas. Bonne nuit, Bella.

Je lui souris également et montais les escaliers.

- Moi aussi, j'ai passé un bon moment. Bonne nuit Edward, à demain.


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