Il est 17 h 30, c’est l’heure du dîner à la cantine de la résidence Saint-Bruno. C’est là que notre gérontologue a retrouvé la championne du monde 1985, 1986, 1987, 1988, 1989, 1995, 1996, 1997, 2001 devant une assiette de nouilles chinoises.
LE VESTIAIRE : Comment réagissez-vous aux graves accusations qui sont portées contre vous ?
JEANNIE LONGO : Jeannie tout en bloc. Robert Bourgi n’a jamais remis de valise à Patou. On cherche à me déstabiliser depuis que je suis devenue la sportive préférée des Français. Toute cette histoire à quelques mois des Présidentielles, avouez que c’est quand même louche. Edwige Pitel est certainement là-dessous.
Votre mari a-t-il acheté de l’EPO chinoise en 2007 ?
Ca m’étonnerait. Ca fait plus de trente ans qu’on est mariés et je l’ai encore jamais vu faire les courses.
L’Equipe a pourtant publié cette semaine les emails qu’il aurait échangés avec Joe Papp…
Patou n’a même pas fait sa première communion, alors je voudrais bien qu’on m’explique pourquoi il enverrait des mails à Benoît XVI.
Quelques jours seulement après la révélation de vos manquements aux exigences de localisation, cette affaire laisse tout de même planer au-dessus de vous de forts soupçons de dopage…
A part Florence Arthaud à la sortie des bars de Marseille, aucune sportive au monde n’a été contrôlée autant que moi. J’aurais pu remplir trois bassins olympiques avec tout ce que j’ai pissé en trente ans de carrière. Moi, à la place des instances de lutte antidopage, je m’inquièterais d’abord de ce qui se passe chez Edwige Pitel.
Vous avez renoncé à participer aux Mondiaux. Qu’allez-vous faire en cette fin de saison ?
Pour la première fois depuis la chute du mur de Berlin, on va se prendre un peu de vacances avec Patou. Et si je suis suspendue, j’aimerais lui donner l’enfant qu’il a toujours cherché à avoir avec Edwige.
A 52 ans ?
L’EPO chinoise favorise l’ovulation. C’est un de ses effets secondaires.
Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain