à Carcassonne, cette exposition est une des onze manifestations programmées dans le cadre du parcours photographique « Entre dix et douze »,
On ne peut parler, chez Sylvie Romieu, de développement d’un thème, plutôt de modulations
(modules, non par hasard) dans un sens même musical. Le ton général est celui qui
tisse le journal intime (le présent du passé) à l’origine mythique en vue d’un retour halluciné
à l’heure du présent (le présent du présent). Défilent par fragment images de lieux
mentaux, d’objets évoqués, d’éclairs de la mémoire en un continu rebond d’échos. Leurs
dimensions plus souterraines et vrais, est celle de la suspension. Il y a de l’attente, il y a du
silence dans le tumulte. Et il faut laisser dissoudre ce qui doit être dissout. Même les fréquents
suggestifs flous dans la vision invitent à glisser dans le voyage de Sylvie, dans son
rythme de temps intérieur.
Dario Capello
écrivain et poète
En ces temps de misères omniprésentes, de violences aveugles, de catastrophes naturelles
ou écologiques, parler de beauté pourrait paraître incongru, inconvenant, voire provocateur,
presque un scandale. Mais en raison de cela même, on voit qu'à l'opposé du mal la beauté
se situe bien à l'autre bout d'une réalité à laquelle nous avons à faire face. Nous avons pour
tâche urgente, et permanente, de dévisager ces deux mystères qui constituent les extrémités
de l'univers vivant : d'un côté le mal ; de l'autre la beauté. Ce qui est en jeu n'est rien
moins que la vérité de la destinée humaine qui implique les données fondamentales de
notre liberté. Sylvie Romieu propose des oeuvres de vérité, efficaces et radicales. C’est un
éloge de pure beauté ! J'aime citer Dostoïevski : "La beauté sauvera le monde".
Jean-Marc TILCKÉ
Note Book 2011
Lieu : la Maison du Chevalier 56, rue Trivalle à Carcassonne (11)
04 68 47 36 36