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Crise du logement à Paris : pourquoi ça s'aggrave

Publié le 18 septembre 2011 par Delanopolis
Les observateurs n'en reviennent pas. Alors que la hausse du prix des logements commence à peine à s'assagir au niveau national, à Paris c'est l'emballement : une augmentation vertigineuse de 22,5 % en un trimestre. Naturellement, la mairie ne proteste pas : les droits de mutation vont battre des records cette année et les gaspillages delanoesques vont y trouver un financement providentiel. Mais d'où vient donc cette hausse délirante ? Crise du logement à Paris : pourquoi ça s'aggrave Le prix des logements anciens à Paris a explosé au deuxième trimestre 2011, avec une hausse record de 22,5 % sur un an, qui porte le prix moyen des transactions à 8 150 euros le mètre carré. Il s'agit de la plus forte progression constatée sur Paris intra-muros depuis vingt ans, soulignent les notaires. Pour la France entière, la hausse n'a été "que" de 7,7 %. Bref, les prix parisiens flambent trois fois plus fort. Gare aux brûlures.

Nous l'avons souvent expliqué, la politique clientéliste de préemption dans le bâti existant pour créer des logements sociaux attise la hausse des prix parisiens : voir ICI. Raréfaction de l'offre et achats municipaux se conjuguent pour asphyxier le marché. Effet pervers suprême : la ville y gagne des droits de mutation colossaux qui lui permettent d'acheter davantage et toujours plus cher.

Ce mois-ci, une nouvelle et édifiante illustration de cette politique délirante a été donnée par la préemption d'un immeuble au 17de la rue Pierre Dupont, dans le 10 ème arrondissement. Le coût de cette acquisition : 5 169 000 euros. L'immeuble compte 36 logements, souvent de taille réduite. Problème : aucun n'est vide ! Voilà donc la ville de Paris déboursant une somme conséquente, retirant du marché des appartements qui auraient pu être vendus, soit à leurs occupants, soit à ceux qui leur auraient succédé, le tout sans création réelle de logement sociaux avant pas mal d'années. Simplement, la ville se constitue une sorte de réserve foncière à usage clientéliste ultérieur, quand les logements seront libérés par leurs locataires actuels.

On reconnaît bien là l'inefficacité de l'intervention publique, lorsqu'elle est fondée sur des arrières-pensées politiques et qu'elle méconnaît les principes les plus élémentaires de la loi de l'offre et de la demande.

Enfin, ce n'est pas grave, le marché parisien est proche de la paralysie et, à ce moment-là, les vraies questions finiront pas être posées sur la place publique.


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