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Pollution aux particules fines : le classement des villes européennes

Publié le 19 septembre 2011 par Bioaddict @bioaddict
Pollution aux particules fines : le classement des villes européennes ¤¤ Paris, en 7ème position du classement de la pollution aux particules fines réalisé par Bund et le Bureau de l'Environnement européen. donnez votre avis 12 12 personnes aiment cet article

Les particules fines

Les particules fines ou "PM 2,5" ont un diamètre est inférieur à 2,5 micromètres. Il s'agit d'aérosols qui restent en suspension dans l'air et qui peuvent pénétrer profondément dans les poumons, jusque dans les alvéoles.

Autre particularité de ces aérosols : ils constituent des noyaux de condensation autour desquels humidité et polluants peuvent se greffer, présentant un risque pour la santé.

Un impact négatif sur l'espérance de vie des citadins

La pollution atmosphérique est responsable de près d'un demi-million de décès prématurés chaque année dans l'Union européenne. En 2005, une évaluation de l'impact sanitaire à l'échelle de 25 pays de l'Union européenne, estimait qu'en France 42 000 décès par an étaient dus à la pollution de l'air par les particules PM2,5.

Plus la ville est peuplée, moins la qualité de l'air est bonne, avec des concentrations élevées de matières particulaires et d'ozone. Conséquence : l'espérance de vie moyenne des personnes vivant dans les zones les plus polluées de l'UE est réduite de plus de deux ans.


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Une enquête menée par une association environnementale allemande et le bureau européen de l'environnement classe Paris et Bruxelles parmi les mauvais élèves des capitales européennes en termes de pollution atmosphérique. De son côté, Lyon s'en tire plutôt bien.

La branche allemande des Amis de la Terre et le Bureau européen de l'environnement (BEE) ont rendu public un classement de 17 villes européennes réalisé en fonction de leur politique en faveur de la qualité de l'air.

L'étude visait à évaluer selon 9 critères les réductions d'émissions de particules fines entre 2005 et 2010. Résultat : Berlin (Allemagne), Stockholm (Suède) et Copenhague (Danemark) sont les trois villes les plus performantes en matière de lutte contre la pollution atmosphérique, alors que Paris, mauvaise élève, est reléguée à la septième place. Ses niveaux de particules sont "soutenus" selon Airparif. Lyon fait un peu mieux, se classant à la cinquième position. Rome et Milan quant à elles, apparaissent comme les villes européennes les plus polluées.

Protocole de l'étude

Les 17 villes qui ont été retenues pour ce classement possédaient les même caractéristiques : un niveau de pollution élevé, une taille et un poids politique majeurs. Parmi les neuf critères retenus pour établir le classement figurent la gestion du trafic routier, le report modal vers des transports soutenables, les mesures techniques et l'information auprès du public.

Certaines de ces mesures visent à éliminer les sources d'émission les plus importantes, comme la mise en place d'une zone à faible émission qui exclut les véhicules les plus polluants. On peut citer à titre d'exemple les futures Zones d'actions prioritaires pour l'air (Zapa) voulues par la loi Grenelle 2 (dans le Plan particules). Les différentes villes européennes ont également mis en place d'autres stratégies visant à la réduction du trafic routier dans son ensemble, comme le report modal.

Berlin championne des transports publics

La première place de Berlin se justifie par "la stratégie globale visant à combattre les émetteurs importants de particules et à réduire l'usage de la voiture en ville", peut-on lire dans le rapport qui juge que la ville offre le meilleur exemple d'une stratégie à long terme de report modal de la voiture vers les transports publics, le vélo et la marche. De plus, certaines mesures en faveur de véhicules moins polluants telles que la décision de faire rouler tous les bus municipaux avec un filtre à particules mais aussi le nombre important de zones de limitation de vitesse à 30 km/h distinguent la capitale allemande.

Les villes françaises se mettent au vélo

Si Paris doit ses mauvais résultats à une absence de politique visant à combattre les véhicules polluants et à la non définition d'une zone à faible émission, la qualité de son réseau métropolitain est soulignée ainsi que l'efficacité de son "Plan vélo". Concernant Lyon, les ONG qualifient d'"active" la politique en faveur des transports publics et du vélo, soulignant l'existence de quatre lignes de métros, de quatre lignes de tramway, d'un réseau de bus et l'introduction en 2005 du "très novateur" Vélo'v, le programme de vélos partagés.

Cette étude qui a été publiée 15 jours avant la Semaine européenne de la mobilité, initiée ce vendredi 16 septembre 2011, permet de rappeler les dangers auxquels sont exposés les citadins qui sont encore trop nombreux à utiliser leur voiture. Mais l'utilisation croissante du vélo dans les capitales européennes est un signe encourageant, d'autant que la travsersée des centre-villes s'effectue souvent plus rapidement en pédalant qu'en polluant ! L'argument a de quoi séduire les plus pressés.

Alicia Muñoz


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