Un verre de trop et les propos qui dérapent. Inutile de développer plus puisque je pense que tout le monde pourra voir une référence à un célèbre couturier qui avec quelques verres dans le nez s'est laissé allé à des propos antisémites et racistes.
Ce n'est pas la première fois que de tels propos sont tenus. Ils n'étonnent guère tant ils sont habituels presque banals. L'histoire banalisée.
Je suis choqué de voit que l'on banalise l'antisémitisme, et les références au nazisme et au fascisme. Comme si 50 ans d'histoires permettaient de ranger l'horrible au rayon anecdotique. Le retour en grâce des idéologies de cette période me semble latent. latent dans les propos de certains partis politiques de certains dirigeants, de nombreuses voix qui portent.
De tous les pays européens, on peut entendre des voix bienveillantes sur les régimes les plus affreux du siècle passé. Berlusconi en Italie a eu des mots ambigus pour le régime mussolinien, en plus d'être allié avec la Ligue du Nord de tendance extrême droitiste, avec dans ses rangs la fille du Duce. Dernièrement un programme culturel œuvre en Italie, à la réhabilitation des créations et réalisations architecturales de cette période. Après tout, l'art est neutre...
D'autres pays des voix ont été entendues. Les partis extrêmes augmentent leur suffrages, tout comme en France, ou le Front National reprend du poids et d'une certaine manière, fait tendre la droite classique de son coté, emmenant le débat politique dans la fange.
Une anecdote des plus choquante à trait à Max Mosley, l'ancien tout puissant patron de la fédération Internationale d'Automobile. Celui-ci a fait scandale après avoir été filmé clandestinement dans un bar à hôtesse, se faire fouetter par des femmes en costumes nazi. Respect sans doute de la tradition familiale avec un père collaborateur et une mère fondatrice du parti nazi anglais, beau pédigrée. S'il a disparu de la circulation son épitaphe de président de la FIA se trouve dans les propos du responsable de la Formule 1 Bernie Ecclestonne, considérant son ami comme un potentiel premier ministre britannique de qualité, et deux phrases plus loin, que Adolph Hitler avait été sur certains point un bon chancelier...
Banalisation par les mots, par la réhabilitation partielle de régimes dont on ne devrait retenir que l'inqualifiable et traiter le reste comme une anecdote. On ne compte plus les atteintes racistes, antisémites faites sous le ton de la boutade, sous prétexte de liberté d'expression et de sens de l'humour par ailleurs douteux.
Ceci me fait craindre une réalité future peu réjouissante. Les témoins de cette période s'éteignent et l'oubli s'installe. La vigilance s'étiole. Dans l'affaire couturière récente j'ai pu lire des commentaires laxiste, sur la responsabilité de l'alcool, sur le peu d'intérêt à accorder à ces propos... Il reste juste qu'une attaque raciste et ou antisémite est condamnable pénalement et à combattre avec force. Car une fois que l'oubli s'installe, la mémoire s'efface... (Le comité du Prix Citation 2011 est prié d'être indulgent pour cette phrase d'auteur facile!)