Féru de débats politiques, j'ai réservé une partie de ma soirée à visionner en différé l'excellente édition de Mots croisés d'hier consacrée à l'euro. Menée d'une main de maître par le talentueux Yves Calvi, la discussion s'est élevée au delà des logiques partisanes
et s'est concentrée sur le fond du problème : l'asphyxie de la croissance en zone euro et les amputations de souverainetés nationales.
Je tiens ainsi à remercier chaleureusement les acteurs de cet épisode politique pour la qualité de l'échange proposé aux français. C'est assez rare pour ne pas manquer de le souligner : j'ai ressenti que les intervenants pensaient à la France et au bien commun. A l'exception certes du superficiel et léger Estrosi qui semblait bien dépourvu quand la brise de la réalité soufflait à ses oreilles.

Cette impression qui s'est petit à petit dessinée en moi au cours de l'émission me laisse une agréable sensation de douceur. Ce député a tout compris. Respecter l'étincelle divine qui brille en chaque interlocuteur devrait être le souci de chaque débatteur public. C'est ainsi seulement que la réaction en chaîne de l'alchimie du dialogue peut véritablement démarrer : écouter pour comprendre, comprendre pour exprimer, exprimer pour nourrir.
La grâce n'étant pas sans effet je n'ai jamais senti Marine Le Pen aussi calme et détendue que durant cette émission. Loin des affabulations de la diabolisation, le dialogue fait tomber les masques de la crispation et du mensonge. Le dialogue relève les hommes, et les révèle !
