J'ai reproduit ce carton généreusement distribué à l'entrée du musée car cette association des deux bonshommes m'a interloquée. Sur la monumentale librairie Sauramps, sur la place de la Comédie, les deux portraits sont affichés. Je n'ai pas compris pourquoi. Cet affichage fait penser à certains pays avant 1989 où le portrait de Marx cotoyait celui de Lenine sur les frontons des monuments, mais là, je ne voyais pas la relation.
Que je vous explique : Le portrait à gauche représente François-Xavier Fabre : collectionneur (incontestablement), peintre (certes, mais ce n'est pas ce qu'il a fait de mieux) et fondateur du musée Fabre (excellente idée).
Le portrait à droite n'est pas celui de Jean Richard interprétant le commissaire Maigret pour la télévision ("faites moi monter de la bière et des sandwishes") mais Pierre Torreilles, poète (ouille! ouille! ouille!) et fondateur de la librairie Sauramps. Son destin singulier, à lui, fut de créer une librairie qui est devenue énorme et ses sucesseurs parmi toutes les parts de marché qu'ils ont déjà prises, ils ont eu la librairie du musée en plus. Il n'y a pas de quoi afficher la tête du poète financier partout. La discrétion, dans ce cas-là, n'aurait pas nui.
Après m'être un petit peu énervée, je vais commencer la visite. L'accés au musée a été dégagée. Au sol, Buren donne le rythme.
Dans l'entrée aussi, Buren est présent...
Ce sont les seules photos que j'ai prises (avec mon vieil appareil, toujours fidèle) car à l'intérieur, c'est interdit.
La suite de la visite prochainement. Je vous assure que ma mauvaise humeur est toute entière contenue dans ce billet car vraiment, sans rien dévoiler de la suite, je peux dire que ce musée vaut le détour.
