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10 indices pour comprendre comment la Grèce en est arrivée là

Publié le 21 septembre 2011 par Lecriducontribuable
dette grece

Nous reproduisons ici des extraits d’un article du quotidien britannique Daily Mail du 24 juin, traduit par le site belge www.express.be. Le Daily Mail a énuméré quelques uns de ces gaspillages ou abus qui expliquent les difficultés actuelles de l’Etat grec.

1. Le métro d’Athènes est climatisé et offre des écrans plasma pour distraire les voyageurs. Et il est gratuit pour les cinq millions d’habitants de la capitale. Plus exactement, il ne l’est pas, mais comme il n’y a pas de barrière pour empêcher les usagers sans ticket de passer, rares sont les passagers qui se soucient d’acheter leur billet. C’est le contribuable européen qui a payé le métro athénien qui a coûté près de 1,7 milliard d’euros.

2. Le salaire moyen des employés de la compagnie nationale ferroviaire grecque est de 70 000 euros, ce qui englobe les ouvriers et les agents de nettoyage des trains, et qui représente le triple des employés du secteur privé grec.

3. Par ailleurs, le chiffre d’affaires annuel de cette compagnie est d’environ 90 millions d’euros, pour une masse salariale de près de 575 millions d’euros annuels, ce qui a même fait ironiser un politicien grec qui a remarqué qu’il eut mieux valu payer des taxis privés pour les déplacements des passagers.

4. En une décennie, la masse salariale du secteur public a doublé.

5. Plus de 600 professions bénéficient d’une retraite à 50 ans, avec une pension correspondant à 95% du salaire de la dernière année, en raison de leur caractère « ardu et périlleux ». Ces professions englobent les pâtissiers, les animateurs de radio, les coiffeurs et les masseurs des bains turcs.

6. Les déclarations d’impôts sont rédigées par les contribuables eux-mêmes, et sont rarement vérifiées. Ainsi, seuls 5000 personnes sur un pays de 12 millions d’habitants admettent gagner plus de 100 000 euros annuels. Or, plus de 60 000 foyers grecs détiennent pour plus de 1 million d’euros d’investissements, sans parler des montants investis à l’étranger. Beaucoup de contribuables grecs affirment ne gagner que 12 000 euros annuels, même lorsqu’ils possèdent des bateaux, des résidences secondaires sur des îles grecques et des propriétés à l’étranger.

7. Lorsque le percepteur s’en agace, ils lui remettent une « fakelaki », une enveloppe contenant des espèces. Il existe même une sorte de tarif informel qui va jusqu’à 10 000 euros pour les foyers les plus riches (il se dit que la famille grecque moyenne paye 2 000 euros par an).

8. Les grands armateurs grecs, les plus riches de la banlieue riche de Kifissia, sont exonérés d’impôts, en raison des bénéfices qu’ils sont supposés apporter au pays. Mais les chantiers navals sont maintenant vides, seules 500 personnes restent pour entretenir les navires des compagnies maritimes déclinantes.

9. Seulement 300 résidents de Kifissia (une banlieue riche d’Athènes) ont admis détenir une piscine. Le vrai chiffre est estimé à 20 000.

10. Au total, ces évasions fiscales « coûteraient » [les guillemets sont de notre fait, ndlr] au pays la somme de 45 milliards d’euros à l’année.

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