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Drive, drove, driven

Par Lorenebar @lorenebar

Maintenant que vous avez révisé vos verbes irréguliers (du moins un), je vais vous parler d’un film pas comme les autres.

Si vous avez eu l’occasion de voir sa bande-annonce, vous vous attendez sans doute à un nouveau Transporteur scénarisé à la façon de Heat ou de Reservoir Dogs. Un cascadeur tranquille et anonyme se métamorphose dès que la nuit tombe : il devient pilote de voitures pour le compte de la mafia. La combine est bien rodée jusqu’au jour où l’un des casses tourne mal et l’entraîne dans une course-poursuite infernale.

Mais dès le générique, on s’aperçoit qu’il s’agit d’autre chose. Titrage rose, fausse écriture manuscrite, tube FM plein de synthé sur des images de LA, un héros mutique, des braqueurs et une bagnole. On comprend vite qu’on ne sera pas devant une débauche d’énergie mais dans un film d’ambiance typé années 80. Et ce qui suit est tout aussi troublant. Ainsi le thriller vire parfois vers la romance, vers le film d’action (avec deux courses-poursuites jamais vues), et même vers le gore.

Bien que le Danois Nicolas Winding Refn ait obtenu le prix de la mise en scène au Festival de Cannes (et c’est tout à fait justifié), il nous plonge dans un film déroutant qui fonctionne à deux vitesses. Et même si Ryan Gosling est excellent en as du volant sociopathe, on a du mal à avoir un avis tranché. Bref, on aime, mais c’est bizarre, donc on n’aime pas mais quand même.
♥♥♥♥♥


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