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Alexandre Adler : concision et excellence ....

Publié le 23 septembre 2011 par Mpbernet

adlerEn quelques secondes, ce matin, la chronique d’Alexandre Adler sur Europe 1 m’a fourni des éléments incontournables – et limpides - pour mieux comprendre ce qui se passe en ce moment aux Nations Unies autour de la question palestinienne.

Les forces en présence, l’affaiblissement (temporaire ?) d'antagonismes ancestraux, la conjoncture électorale américaine, la fixité de la posture israëlienne, ce que le politologue appelle « une fenêtre de vulnérabilité ». Je mets en perspective cette démonstration prodigieusement claire avec les rosseries confinant à la diffamation relevées autour et à propos de l’historien politologue par Pascal Boniface dans son livre « Les intellectuels faussaires », où l'on voit surtout éclater l'envie pour l'aisance et la fulgurance, qualités bien absentes de l'auteur de ce pamphlet sans intérêt...

Alors je me révolte. Moi, j’ai une très grande admiration pour Alexandre Adler, et je le dis. J’ai adoré ses petits documentaires didactiques diffusé sur la Cinq "Histoire de comprendre" ou des "Mercredis de l'Histoire" sur ARTE, construits comme un exposé de Sciences Pô (désolée, mais quand on a été formé une fois à la méthode, toute autre vous semble dérisoire !), sa trajectoire idéologique personnelle – de l’extrême gauche de la jeunesse au centrisme de l’âge mur – comme son engagement viscéral en faveur de l'Etat hébreu -  ne me dérangent nullement et représentent en revanche de précieux éléments de connaissance puisqu'ils sont explicites. L’hypermnésie de l’homme lui permet de surcroît d’embrasser la plupart des conflits avec la connaissance fine de toute l’histoire contemporaine.

Je posais la question de savoir à quoi rime, actuellement, cette vogue des livres de portraits au vitriol, cette épidémie de « balances », que l’on trouve en librairie. Un jeu de massacre comme « Portraits crachés » de Denis Jembar ou « Sanguines » de Philippe Meyer (que je termine en ce moment). Claude me répond « Parce que ça se vend bien, surtout en année électorale . » Certes. Mais il y a peut-être mieux à faire, pour éclairer l’électeur, que de déblatérer contre ses confrères, ou les postulants à la magistrature suprême : donner quelques notions simples d’économie politique, expliquer comment nous avons, pendant plus de 30 ans, laissé dériver nos déficits publics et aggravé vertigineusement la dette et pourquoi il nous faut passer à la caisse maintenant, et pour longtemps.

Quand on explique au malade pourquoi et de quoi il souffre et comment va intervenir le traitement, si invasif qu'il soit, généralement il souffre moins, non ?

Alexande Adler, né en 1950, fut reçu major de l'Ecole Nationale Supérieure  (1969-1974), et est agrégé d'histoire. Son père a combattu dans la Légion Etrangère, son épouse est Bandine Kriegel.


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