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Pilot: Person of interest

Publié le 23 septembre 2011 par Speedu
Pilot: Person of interest

Pilot

Saison 1, Episode 1
Diffusion vo: CBS – 22 septembre 2011

Une machine sort les numéros de sécurité sociale de personnes qui vont faire quelque chose, en bien ou en mal, dans les jours à venir. Mr Finch recrute alors Reese pour l’aider à enquêter sur ces personnes.

Voici enfin la série sur laquelle CBS compte pour régner à nouveau en maitre sur la case horaire stratégique du jeudi 21h, en lieu et place des vieillissants experts (Las Vegas). Produite par le surestimé JJ Abrams et créé par le frère du mec qui a écrit Dark Knight, Jonathan Nolan, les gens s’attendaient à du lourd. Sauf qu’on est sur CBS, Abrams est le mec qui a pondu plus de bides ou de succès relatifs que de vrais cartons et que Jonathan Nolan, on va pas dire qu’il profite de la réputation de son frère mais bon quand même un peu (pour rappel, il na fait que co-écrire des scénar au ciné, sauf Memento où il a juste eu l’idée que Christopher a mise en forme sur papier et à la caméra.)

Pilot: Person of interest

Donc on est sur CBS, le network qui n’a que des séries formula shows qu’on peut rater 3 saisons, on ne sera pas perdu vu que c’est toujours la même chose à 90%. Et là, Person of Interest pose les bases d’un formula show, Mr Finch allant carrément jusqu’à dire un truc du genre « c’est la personne de la semaine ». D’ailleurs, tout est mis en place pour un schéma bateau et répétitif de semaine en semaine (avec un ou deux épisodes pseudo mythologiques qui n’auront pas de répercussions sur la suite). Il suffit de prendre la machine qui pond le numéro de la semaine quoi.

A coté de cela, on a deux persos dont on ne sait presque rien, histoire de pouvoir distiller des infos clichées de temps à autre. Bon, Reese a eu un grand amour voilà. Finch n’est pas sociable. Voilà. Et le 11 septembre les a perturbé. Voilà. Fait chier ce 11 septembre qu’on colle partout cette année pour justifier le traumatisme du héros. Ici, il sert également de justification à la machine en elle-même puisqu’elle a été créé pour trouver les personnes d’intérêt, à savoir les potentiels terroristes. Sauf qu’on découvrira en mi saison ou fin de saison quelle utilité il en a été vraiment fait et qui a poussé Finch à partir et se mettre à défendre la veuve et l’orphelin. La question est de savoir si la fliquette sera devenue une personne d’intérêt avant ou après. Parce que c’est sûr que son numéro va sortir tôt ou tard.

A coté de ça, on a donc l’enquête du jour qui montre évidemment une suspecte toute gentille avant d’en faire une pourrie, histoire d’enfoncer le clou sur les apparences et tout ça. L’histoire reste super classique et prévisible.
Mais aussi, elle est à l’image de la série: froide. En fait, je n’ai rien contre du bon procédural avec un minimum syndical de développement des « héros ». Sauf qu’il faut que l’enquête de la semaine soit intéressante, touchante et apporte un plus. Il faut avoir envie de sauver le numéro de la semaine ou avoir envie de le voir tomber. Là, bah, je m’en foutais du sort de la juriste. Et du coté des héros, bah, rien ne donne envie de s’attacher vraiment à eux, Reese étant trop violent et Finch trop associal. Et les deux agissant avec grande froideur. Alors certes, c’est le style de la série qui veut cela mais le résultat ne m’a pas convaincu et je suis resté très distant avec l’ensemble, jamais impliqué.

Pilot: Person of interest

Par contre, dans les bons points, il reste l’interprétation, impécable de tout le casting. Sauf que Emerson est pour moi encore trop marqué par Lost. Surtout au début, avec sa façon d’approcher Reese. Ca passe mieux par la suite. Mais il reste quand même un gros problème à mon sens. Je ne vois pas la ménagère être séduite par Reese, de par son comportement et de part le physique de son interprète. N’est pas Hugh Laurie ou Simon Baker qui veut.
Coté réalisation, on a du haut niveau. La scène de l’ascenceur est superbe et il y a vraiment un cachet cinéma à l’ensemble. Il y a juste peut-être un poil trop de plans sur les caméras de surveillance mais bon, il faut installer le gimmick. Mais là encore, pour la réalisation, cela reste froid. Les couleurs sont froides et la ville de New York, urbaine au possible et nuageuse n’aide pas non plus.

Au final, on a droit à une mécanique hyper bien huilée et calibrée. Le problème est qu’à faire une série aussi calibrée, on a un show froid, sans vie et sans grande possibilité d’évolution de par son format formula show. Je doute d’un succès sur le long terme. En tout cas, moi, je n’irais pas plus loin dans l’immédiat. Peut-être plus tard, si je n’ai rien d’autre à me mettre sous la dent et que les retours sont bons.


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