Magazine Société

Les Harkis contre la venue de Le Pen a Arles

Publié le 23 septembre 2011 par Harki45

Information publie par l'AFP

MARSEILLE, 23 sept 2011 (AFP) - Le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen a annoncé sa présence, dimanche, à la cérémonie organisée à Arles à l'occasion de la Journée nationale d'hommage aux harkis, une venue qui suscite du mécontentement. "Je suis contre sa venue", a déclaré vendredi à l'AFP Lahcene Boualam, fils cadet de l'ancien colonel et homme politique harki Saïd Boualam, et président de l'association Bachaga Boualam. "Il gâche un peu notre journée". "Cela fait dix ans que cette cérémonie existe, et il se pointe comme ça, parce que la campagne (présidentielle) a commencé", a-t-il dit. "Il serre les mains de nos vieux harkis et après, ça se retrouve sur internet!" L'association a de ce fait décidé d'annuler le moment de recueillement sur la tombe du Bachaga Boualam au cimetière arlésien de Mas Thibert, qui chaque année, suivait le dépôt de gerbe au monument aux morts tout proche. "Je ne tiens pas à ce qu'il aille sur la tombe, c'est privé", a ajouté M. Boualam. Pour le reste, "c'est la Journée nationale, c'est un élu, et on ne peut empêcher personne" d'assister aux commémorations. Du côté du FN, on explique que Jean-Marie Le Pen a été invité à la cérémonie de dépôt de gerbe par la préfecture comme tous les élus de la région. "Il y a toujours eu des élus FN présents à la cérémonie de Mas Thibert", dit Frédéric Boccaletti, responsable régional du FN. "Jusqu'alors il était à Paris, cette année c'est Marine Le Pen qui sera à Paris". Ancien combattant harki, Ahmed Boualam, neveu du Bachaga Boualam, sera présent à la cérémonie parisienne, à laquelle doit assister Nicolas Sarkozy. "Je ne suis pour aucun parti politique, ce sont tous les mêmes", commente Ahmed Boualam, qui préside "l'Association pour l'intégration des français musulmans rapatriés et leurs amis". "On a trop souffert, aucun parti ne nous convient", dit-il, estimant qu'en dépit des progrès, il reste encore des problèmes à régler (notamment au niveau des aides à l'amélioration de l'habitat). Saïd Boualam, dit le Bachaga Boualam, était un haut gradé de l'armée française, qui s'engagea aussi en politique en Algérie à la fin des années 50. Il vint s'installer à la fin de la guerre dans un mas de Mas Thibert, où, au coeur de la Camargue, vivent aujourd'hui encore de nombreux harkis ou descendants d'harkis. cho/mc/DS 20110923 131812 GMT (AFP)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Harki45 1604 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte