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Un peu avant 6h00 du matin, la voilure de ce voilier étai...

Publié le 25 septembre 2011 par Badiejf
Un peu avant 6h00 du matin, la voilure de ce voilier étai... Un peu avant 6h00 du matin, la voilure de ce voilier était plus matinale que le vent qui semblait vouloir étirer son sommeil. Le voilier en question transporte des sacs de charbons, peut-être la plus grande exportation nationale. Je ne suis même pas certain de faire une blague !! Sur la route qui nous mène du Cap-Haïtien à Fort-Liberté (route que je sillonne souvent), on voit des dizaines de camions remplis de ces sacs de charbons, destination Ouanaminthe juste avant d’entrer en République-Dominicaine. C’est comme ça sur les routes qui traversent d’un pays à l’autre. Lors de la campagne électorale, le chiffre le plus cité par les politiciens (et le plus alarmant) parlait de 2% de couverture végétale dans le pays. 2% !! Il suffit de survoler Haïti à basse altitude pour constater ce 2%. À l’inverse. Dès que l’on traverse du côté de la République Dominicaine, on voit une nette différence, un peu comme la qualité de la route quand on sort du Québec pour rouler en Ontario ou aux États-Unis. J’ai des amis qui sont allés prendre quelques jours de vacances dans la région de la Grande-Anse la semaine dernière. Ils y ont vu le fameux 2%. Une région complètement enclavée qui avait réussi jusqu’ici à conserver sa couverture végétale. Sauf que …, on termine la construction d’une belle route (Cayes-Jérémie) qui va ainsi rendre intéressant la transformation à grande échelle de bois en charbon, question d’alimenter le marché voisin. J’ai lu à quelque part que les besoins en charbon de bois des haïtiens pouvaient être amplement comblés sans que ne soit affecté de manière sensible la couverture végétale du pays. L’enjeu est que le gouvernement voisin a mis en place une règlementation (et des moyens de l’appliquer) interdisant la coupe d’arbres à des fins de production de charbon de bois. Je pense à Plume avec sa chanson « Les Pauvres » quand je vois le pays s’auto-appauvrir de la sorte, un espèce de cercle infernal où ton état (État) pousse des conditions qui ne peuvent faire autre chose que de t’engluer encore davantage dans la pauvreté : « Les pauvres se font toujours avoir 
Sont donc pas d’affaires ! »

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