Le graffiti à Genève commence à sortir de la clandestinité lentement mais sûrement. La Ville de Genève octroie de temps en temps et parcimonieusement des espaces publics aux graffeurs et les aide tant bien que mal dans l’organisation de certains évènements. Mais ce qui est nouveau ce sont les commandes que reçoivent de plus en plus les artistes de la rue pour décorer des immeubles, des parkings et autres surfaces publiques.
Voilà une bien bonne idée qui ne fait que du bien à l’art urbain. Un immeuble ou un parking graffé, c’est l’assurance de ne pas voir des tags fleurir sur les murs et en même temps c’est agréable d’occuper l’espace de la sorte.
Je m’intéresse aujourd’hui à l’un des graffeurs parmi les plus brillants de Genève: Jazi P. Dunkel. Il y’a quelques jours j’ai découvert qu’il a exécuté deux magnifiques fresques aux Acacias. Je l’ai interrogé sur son travail dans ce quartier qui pour un cas (immeuble Avenue Industrielle) est un mandat et pour l’autre (parking rue des Noirettes) une autorisation obtenue auprès du propriétaire des lieux. A la rue Industrielle tout comme pour le parking quelques mètres plus loin, Jazi se souvient que pendant les 5 jours de travail plusieurs passants de tout âge et de tout milieu lui ont parlé et ont pris des photos. Ce qui montre l’intérêt de plus en plus croissant qu’on témoigne pour le graffiti. S’il est le seul auteur du graffiti de la Avenue Industrielle, la grande fresque du parking porte la signature de 3 artistes: Jazi, Serval et Kash and Ader.
Pour terminer, je trouve que faire appel aux graffeurs pour donner une âme au béton qui nous entoure de toute part est un excellent remède contre l’interminable laideur des immeubles à la couleur unifiée!













