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MACHiNES MARMORéENNES. Zachary Lusten

Par Collectif Ratures // Poésie // Grenoble

 

Cognee Philippe Rome 2003

© Philippe Cognée, Triptyque "Rome", 2003

A Erico Nogueira lors de mon voyage à Rome.


Prodiges insidieux Sur le plan d’une colline se faufilent
parmi les écumes le théâtre imbibe le sacrifice Les rives


plongent devant la cohue Les fleuves bassinent le pâle reflet
du Triton Les fondations incrustent l’esquif D’une fenêtre


l’exquis cadavre veille les appâts Faux-fuyants faisceaux
spasmes psalmodient lâche farce chavire l’arôme de flacons


fragiles trace en deçà fantasque le chiasme encore des frasques
Millénaire dans le noyau des braises la peau suave aussi couvrent


autant qu’elles ne penchent les cendres Aussi frêles que douces
les lèvres trempent la pierre dans la fleur du mythe Pour peu qu’un


fantôme en cache un autre qu’un mot en révèle un autre l’un et
l’autre précipitent l’exsangue miroir Quelle forme pour quel


crépuscule quel échange pour quelle aurore L’indolence asséchée
dans les ruines, la fontaine peut être transie par la flèche et la perpétuer


d’ennui Endymion écoute la constance du rossignol

7 janvier 2011
Zachary Lusten


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