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Homo touristicus

Publié le 25 février 2008 par Vincent

Avant d'entamer la visite guidée (par les photos) du Vatican et de ses éblouissants musées, quelques remarques sur la vie à Rome et l'Italie en vrac.

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* Le métro à Rome ne va pas (encore ?) dans la partie dite historique (pour des problèmes archéologiques évidents: quand on creuse, on tombe sur quelque chose !) mais va au Vatican par exemple. En fait, il faut jongler entre le métro, les bus normaux et les mini bus qui vont dans le centre historique. Ceux qui se plaignent des transports en commun à Paris ou Londres devraient faire un tour à Rome pour voir qu'ils sont au final bien lotis. C'est un métro sans âme où l'on a le strict nécessaire sans fioriture, une architecture glaciale, je me suis dit que le métro à Moscou devait ressembler à cela (évidemment je dis cela par rapport à un cliché dans ma tête, cela tombe, le métro à Moscou est plus chaleureux que celui de Rome). Le métro est largement moins cher qu'à Londres où j'avais été l'année dernière et de façon générale les transports en commun: 11 euros pour trois jours, c'est raisonnable.

* Les lunettes noires. Même en février, certains italiens ne les quittent pas et là où ça devient amusant - même dans le métro, ils ne les enlèvent pas (en tout cas ceux que j'ai vus). Cela étonne l'homme du Nord de la France que je suis qui sort ses lunettes pour deux mois en été et encore pas toujours (vu qu'il a plu l'été dernier énormément, en fait je les prends quand je vais dans le sud). Beaucoup de vendeurs à la sauvette à  Florence  (j'en ai vu un peu moins à Rome mais la ville est plus étendue) qui propose des sacs Gucci et des lunettes Armani (du faux bien sûr, du tape à l'oeil pour reprendre la thématique du billet précédent). Il va de soi (au cas improbable où un service douanier quelconque tomberait sur ce blog) que je ne leur ai rien acheté; comme j'expliquais plus haut, dans le nord de la france, on met rarement des lunettes, quant au sac Gucci, même au prix original, l'idée ne me viendrait pas d'en acheter. 

* Le café est excellent mais à de rares exceptions près, on a tout intérêt à le prendre debout sinon le prix est doublé (c'est valable également pour Florence et Venise). Alors qu'en France, on apprécie de s'asseoir pour prendre un café et discuter (le café étant parfois un prétexte et la consommation la moins onéreuse d'ailleurs ), ici la logique est inverse: le café est peu onéreux (moins d'un euro l'expresso en moyenne) mais c'est pour le boire qu'on va au café, le fait d'être assis entre amis étant secondaire (s'ajoute bien entendu à ceci la logique touristique car au fond je n'ai été que dans des lieux hautement touristiques). Le café est bon même dans les machines à café qu'on trouve dans le métro. Quant aux restaurants je n'en ai fait aucun, j'ai toujours mangé sur le pouce mais il faut être très vigilant et bien choisir son adresse. Un couple nous racontait qu'à Venise, ils avaient payé 70 euros pour deux menus, à la facture s'étaient ajoutés des frais de couvert (2 euros 50 chacun), le pain (1,50), le service (15 à 18 %) plus des frais d'utilisation de CB internationale ( environ 7 euros !!!). Finalement, ils auraient mieux fait de faire un repas plus cher mais sans ces frais annexes (car ces restaurants là existent aussi en Italie mais il faut dénicher leur adresse avant de partir).

* L'argent. A Rome, on peut visiter beaucoup de choses gratuitement : on peut se promener dans le forum, rentrer dans beaucoup d'églises sans débourser un euro - à commencer par saint Pierre, voir de nombreuses ruines de l'extérieur (le Colisée, les marchés de Trajan sont payants mais on voit quand même pas mal de l'extérieur). Se promener à Rome ne coûte au fond pas grand chose. Pour Florence, on commence à payer un peu: certaines églises sont payantes. En fait, pour comprendre la renaissance florentine, il faut forcément rentrer dans quelques églises, visiter les offices, ce qui alourdit l'addition (je reparlerai plus tard de la célèbre gallerie des offices qui ne m'a pas laissé qu'un bon souvenir).  Quant à Venise, toutes les églises intéressantes (ou presque, ce n'est pas le cas par exemple de S. Pantalon) sont payantes: 3 euros (le guide du routard 2008 disait 2,50, il est déjà périmé), heureusement, un peu comme à Rome, la ville étant en soi un spectacle, on peut sélectionner quelques visites et s'en tirer pour pas trop cher. J'y reviendrai plus tard  mais Venise est une ville qu'on ne doit pas  visiter en homo touristicus sinon, on se fait forcément arnaquer (un peu comme ce couple très sympathique au demeurant qui a voulu faire des économies en prenant un menu touristique et qui a payé bien plus cher que ce qu'il croyait) et on passe à côté de ce qu'il y a réellement à voir.


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