La gauche française a conquis dimanche la majorité absolue au Sénat. Cette première dans l’histoire de la Ve République résonne comme un avertissement pour la majorité de droite, à sept mois de l’élection présidentielle.
Les derniers résultats, venant des Antilles françaises, ont confirmé la victoire de la gauche avec 177 sénateurs, soit 2 de plus que la majorité absolue au Sénat (348 sièges).
Même si le mode d’élection est sans rapport, l’Elysée et Matignon scrutaient avec attention le verdict des urnes, qui a valeur de test avant l’échéance de 2012. Favori pour la primaire d’investiture du PS, François Hollande soulignait un échec grave et prémonitoire » pour le président sortant Nicolas Sarkozy. François Fillon a toutefois mis en avant les divisions de la majorité » pour justifier ce revers et a de nouveau appelé à l’union à droite alors que Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, a annoncé son intention de se présenter en 2012.
En attendant la présidentielle d’avril et mai 2012, le gouvernement de droite pourra continuer de mener sa politique, en s’appuyant sur sa majorité à l’Assemblée nationale, à laquelle la Constitution de 1958 donne un rôle prééminent sur le Sénat.