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Le service adoption des Yvelines encore montré du doigt, cette fois-ci sur Inter...

Publié le 26 septembre 2011 par Moushette

Le service adoption des Yvelines encore montré du doigt, cette fois-ci sur Inter...
Hier matin sur Inter, l'émission Interception traitait des difficultés à obtenir un agrément dans les Yvelines. L'émission s'appelle "Bons coeurs contre mauvaises fortunes".
L'article est ici. Et vous pouvez l'écouter ici (mettre le reader sur 9h15).
J'aime bien ce reportage, assez complet, plus modéré que le précédent reportagesur le même sujet de France Info, même si ne suis pas d'accord sur tout (le collier de perles et le maquillage m'ont fait hurler de rire par exemple, la question sur "marcher dans la rue avec un black" ne m'a pas choquée non plus". En tant que triple agréée dans les Yvelines, ce reportage a forcément attiré mon attention et il fait un peu échos à ne expérience perso dans les Yvelines pour notre troisième agrément, celui de l'adoption de Gabriel
L'agrément que nous avons obtenu lors de la procédure d'adoption de Gabriel en 2010, ne correspond pas au projet que nous avons toujours défendu dès notre première lettre de motivation. Il était beaucoup moins large que notre demande d'origine qui n'a jamais moufté tout au long de notre demande d'agrément.  Cette agrément, nous le souhaitions volontairement large. C'était un projet mûri depuis de longues années et dont nous discutions souvent en famille, que ce soit en couple ou avec les enfants. C'était un choix évident pour nous et vécu de façon heureuse, motivé par de nombreux points : nos âges respectifs (parents et enfants déjà présents dans notre foyer), notre capacité et motivations d'adopter un enfant grand, nos connaissances de la réalité des adoptions d'enfants grands et fratries, le fait que nous n'étions plus du tout dans le "trip" d'un petit qui aurait un écart d'âge trop grands avec les deux aînés etc. etc.
Le premier critère sur lequel il fut sabré fut celui de l'âge maxi de l'enfant à adopter. On nous a imposé une limite d'âge (moins de X ans) dont ne voulait pas, car notre projet était d'avoir un agrément ouvert et d'adoption un enfant "né après l'année 200x" sans limite d'âge (l'âge de l'enfant adopté évolue en fonction des années qui passent en même temps que l'âge de nos enfants déjà présents dans notre foyer). En plus, la limite d'âge stipulée dans notre agrément ne correspond même pas à ce qui est détaillé dans nos enquêtes.
On nous a aussi refusé la possibilité d'adopter une fratrie de deux enfants. Sans la moindre justification.
Aussi, nous souhaitions que notre troisième enfant à venir ait deux ans d'écart avec Scarlett. Mais cela nous fut aussi refusé puisqu'il était simplement mentionné que l'enfant à venir devrait être moins jeune qu'elle.
Je me souviendrai toujours du moment lorsque j'ai lu nos enquêtes sociales et psy dans les bureaux de la DASDY. Je suis tombée des nues, je me sentais trahie, j'étais remplie de colère de voir des critères d'âge mentionnés qui n'étaient pas les nôtres. A la lecture des surprenantes enquêtes AS et psy avant le passage en commission de notre dossier, nous avons pris la décision de demander à nous exprimer devant la commission d'agrément, pour expliquer et défendre  notre projet. Peine perdue. Quel fut notre désappointement lorsque nous vîmes les limites restrictives de notre agrément (différentes de celles présentées dans les enquêtes).
Mais j'imagine que tous ces spécialistes Yvelinois de l'adoption des enfants grands et fratries en savaient bien plus sur le sujet que nous... Car je ne suis "qu'un" humble membre très actif depuis de nombreuses années dans un OAA, dont la grande majorité des adoptions sont des enfants grands, des fratries... La réalité "terrain" en Inde dans les orphelinats et dans nos familles françaises des adoptions d'enfants grands et fratries, c'est le quotidien de mon travail. Mais ça ne l'a pas été pour notre agrément réduit à une peau de chagrin par rapport à notre demande de projet, à notre plus grand regret...
Notre histoire est sans doute banale, pas de quoi faire un flan, puisqu'elle a eu un dénouement heureux malgré tout. L'attribution de Gabriel fut rapide grâce à ma double nationalité indienne et le fait que peu d'OCI (détenteurs de la double nationalité indienne) souhaitent adopter des enfants de plus de 3 ans. Mais qu'en est il des autres couples postulants qui se font refuser leurs projets d'agréments larges ?
Ce soir (billet rédigé très très très tard dans la nuit de dimanche...), mes pensées vont vers tous ces enfants en fratries et/ou grands, ainsi que leurs parents qui ont fait confiance à notre OAA pour faire aboutir leur projet d'adoption, et qui doivent dormir paisiblement qqpart en France, alors que moi je m'acharne seule sur ce clavier... Je suis heureuse pour eux, et heureuse que des conseils généraux aient eu le courage de délivrer à ces familles l'agrément qui ait pu les conduire vers leurs adoptions heureuses. La parentalité, l'amour, ça ne se résout pas avec une simple équation fonction de l'âge de l'enfant. C'est tellement plus complexe, subtil et passionnant...

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