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Un homme irréprochable

Publié le 26 septembre 2011 par Malesherbes

J'ai lu le livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Sarko m'a tuer. Ces deux journalistes l'ont rédigé après avoir rencontré un certain nombre de personnes qui se considèrent victimes de Nicolas Sarkozy. Faute de pouvoir résumer cet ouvrage, je vous en livre ci-dessous deux extraits que je trouve particulièrement significatifs.

Le premier relate un entretien avec Yves Bertrand, ancien patron des Renseignements généraux, victime de l'affaire Clearstream. Le voici :

Le second extrait est tiré de la relation d'une rencontre avec l'industriel Jacques Dupuydauby, entré en conflit avec Vincent Bolloré. M. Dupuydauby raconte une conversation qu'il a eue en 1983 au cours d'un déjeuner avec Nicolas Sarkozy, tout juste élu maire de Neuilly-sur-Seine. Il voit dans cet échange l'origine de son passif avec Sarkozy :

" Après m'avoir déroulé son projet de carrière, il m'a dit: "Vous le savez, pour une carrière politique d'enver­gure, il faut de l'argent, beaucoup d'argent." Il a enchaîné par cette phrase que je n'oublierai jamais: "Il y a deux catégories de personnes: celles qui vont m'aider, qui seront mes amies, et celles qui ne vont pas m'aider, qui seront mes ennemies." Il a poursuivi: "J'ai un cabinet d'avocats. Prenez-moï comme avocat-conseil et tous les mois je vous enverrai une facture." Je lui ai répondu: "Mais notre société a déjà des avocats, vous ferez quoi ?- Il a souri et m'a lancé: "Allons, vous comprenez bien ce que je veux dire, non ? " Bien sûr que j'avais compris. Il voulait une convention d'honoraires pour des prestations fictives "

Voilà qui permet de prendre avec un certain scepticisme les protestations d'honnêteté des courtisans de notre souverain.


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