Magazine

Positivons dans la société de la panne

Publié le 24 janvier 2007 par Ellie Page

Ce matin, Mme X, qui habite en Auvergne, n'a pas pu ouvrir le rideau de son commerce. Rassurez-vous - si vous la connaissez - elle va bien mais elle est juste trop moderne. Pas de bol en effet, il est électrique, son rideau. Et à cause de la pluie, qui a précédé la neige, qui a accompagné le vent, les lignes ont lâché, et elle n'a plus le courant.

Si Mme X avait été moins moderne, si elle avait encore eu sa bonne vieille manivelle, elle aurait été sauvée.  Enfin, on peut toujours passer par derrière, pour entrer dans le magasin. Et comme c'est un des rares endroits du patelin qui a toujours du chauffage, c'est bien utile. On voit que Mme X n'a pas tout loupé, finalement !

Moi, un jour, au

medium_entretien6.gif
siècle dernier, il m'est arrivé à peu près la même chose. Je me suis trouvée sans courant et bien embêtée parce que mon joli téléphone sans fil, ben, y marche pas sans électricité. Comme c'était avant que je n'aie un mobile - c'est une vieille histoire, je vous avais prévenus - j'ai dû patauger jusqu'à une cabine pour y appeler au secours. Depuis, j'ai un téléphone avec un fil qui se tire-bouchonne dans tous les sens, mais il m'est sympathique. Chat échaudé...

A propos de cette fameuse neige qui bloque partout, positivons, arrêtons de râler. Et évitons de nous précipiter dans des situations improbables - si c'est possible. 

"Moi, je veux bien, dit l'employé moyen, mais y'a quand même des patrons qui risquent de se vexer si on ne cherche pas, même un tout petit peu, à rejoindre son poste de travail... "

En fait, c'est tout ça, la société de la panne : tout est en interaction et le moindre caillou dans les rouages génère blocage et stress dans la foulée. 

Les camions se jettent sur les routes et se mettent en travers, bloquant la circulation, parce que si la plateforme de Pétahouchnok ne reçoit pas tout de suite la marchandise, les magasins vont être vides et les clients vont râler - enfin, ceux qui arrivent au magasin malgré la neige, bien sûr... On voit à quel point c'était urgent. Et si justement, ces jours-là, on stoppait tout pour laisser la route ouverte aux seuls services d'urgences ?

Bon allez, restons zen, positivons ! Tout reprendra son cours, c'est inévitable. Après tout, si la DDE ne déneige pas assez

medium_fric.gif
vite, c'est qu'elle n'a pas en plaine l'utilité de tant de machines à déneiger la majeure partie du temps. Et donc, c'est nos sous qu'elle économise.

Pataugez, pataugez, la France est bien admi-sinistrée.

Enfin, y'a quand même un truc qui m'agace : ce sont les sociétés d'autoroute qui ont laissé des tas de gens s'enliser - un monsieur hier sur Europe 1 racontait qu'il avait mis 11 heures à atteindre Auxerre, sur l'A86... il n'avait que 40 km à faire ! Tout le monde sait que ces sociétés privées font des bénéfices monstres avec leurs péages très chers, surtout depuis que les autoroutes sont amorties.

Moi, ça ne me gênerait pas qu'elles aient de tas de belles machines dans leurs garages, ces boîtes-là : ça ferait marcher l'industrie, le commerce et les emplois dans la maintenance. Au lieu de ça, elles font des économies qui profitent à leurs actionnaires. Et vous savez quoi ? Le monsieur qui est resté bloqué 11 heures, arrivé - enfin - à la gare de péage, il a dû allonger l'oseille !

Pas mal, hein ? Ben lui, il a dû en avoir, du mal, à positiver...


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Ellie Page 311 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog