Compatissons à la misère humaine à peu de frais

Il y a un mec qui rit à la radio. Il en peut plus tellement il se tord, même. Il en pleure. 

Et pourquoi ça ? Parce qu'il a entendu que certaines personnes n'allaient pas "voyager prochainement". Et ça l'éclate franchement. 

Je n'écoute jamais la fin de cette pub, donc je ne connais pas le nom de la judicieuse société qui l'a payée. Et si je le savais, je ne le dirais pas. Pour ne pas lui faire de la pub.

Moi, je ne vais pas voyager prochainement, j'ai dépensé un budget pharaonique pour payer des inscriptions dans des clubs de sport à mes enfants, j'envisage même de faire des cadeaux à Noël... et de manger d'ici là. Mais je ne me plains pas.

Les millions de petits enfants qui vivent en France en dessous du seuil de pauvreté ne projettent pas non plus de voyager (sauf pour certains en charter, bien contre leur gré), les smicards qui logent en foyer d'accueil ne planifient pas de grandes excursions non plus, que je sache... pas plus que les malades au fond de leur lit d'hôpital. Bidonnant, hein ? 

Non, je n'écoute jamais la fin de cette pub, elle m'agace.