NKM, notre ministre de l’écologie, a lancé en juin une table ronde afin de recueillir des suggestions permettant de dépasser les objectifs français du Grenelle, et donc de dépasser l’objectif de 20% d’économies d’énergie en 2020.
Organisée autour de 3 grands axes (réduction de la facture énergétique des ménages, amélioration de la compétitivité des entreprises, renforcement de l’exemplarité des pouvoirs publics), cette réunion a permis de connaître certains chiffres :
46.2 Milliards d’euros : c’est le montant de la facture énergétique de la France. En hausse de 20% cette année mais en forte baisse (-58 milliards d’Euros) par rapport à 2008.
43% : c’est l’énergie consommée par le secteur du bâtiment (le plus gros consommateur), qui est responsable à lui seul de 25% des émissions de CO2). Suivent juste derrière les transports (31.9 %) et l’industrie (21%).
NKM a maintenant reçu les rapports des présidents de concertation. Trois mois de travail ont été nécessaires pour fournir ces rapports « une quinzaine de propositions, plus ou moins consensuelles, ont été présentées ». Les propositions finales seront déposées mi-novembre.
Nathalie Kosciusko-Morizet souhaite maintenant que soit mise en place au plus vite une exigence de qualification des professionnels de l’efficacité énergétique pour que leurs clients puissent bénéficier des aides publiques à la rénovation. Elle a ainsi demandé à Philippe Pelletier (président du comité stratégique) des propositions qui puissent permettre aux entreprises de s’adapter.
Parmi les différentes suggestions des groupes de travail, relevons :
- Au niveau des bâtiments existants :
- Conforter et coordonner le CIDD (crédit d’impôt Développement durable) et l’éco-PTZ, afin d’encourager la rénovation énergétique des logements, principalement pour les ménages en situation de précarité énergétique.
- Intensifier l’usage des certificats d’économies d’énergie
- Mettre des conditions de qualification des professionnels pour le versement des aides publiques
- Renforcer les moyens de sensibilisation et d’information
- Réfléchir à la mise en place d’une obligation de rénovation
- Au niveau du parc automobile :
- Renforcer le malus sur les voitures les plus consommatrices
- Etendre ce malus aux deux roues motorisés
- Au niveau de l’équipement de la maison :
- Des propositions sur la mise en place d’un bonus malus associé à un coupon vert sous condition de ressources ont été faites afin de permettre aux ménages précaires d’acquérir des équipements électroménagers énergétiquement performants.
- Au niveau des entreprises :
- Sensibiliser PME et TPE à l’efficacité énergétique
- Inciter à la qualification des professionnels en conditionnant les aides publiques à un certain niveau de qualification.
- Développer le recours aux tiers investissements notamment pour les contrats de performance énergétique
- Rendre obligatoire l’extinction des enseignes lumineuses entre minuit et 6 h du matin : à la clé, 1 TWh d’énergie économisée soit 0.2% de la consommation nationale d’électricité
- Réviser le livret développement durable, afin de renforcer l’implication des banques dans le financement des équipements d’économies d’énergie pour les particuliers. Un renforcement de l’enveloppe destinée aux entreprises (fonds de garantie, éco-prêts)
- Accélérer la prise en compte de l’efficacité énergétique dans la commande publique.