40 propositions pour développer l’entrepreneuriat en RCI 1

On commence avec des propositions dans l’environnement scolaire/universitaire, là où se trouve le savoir, se trouvent également des futurs entrepreneurs qui ont un potentiel à révéler. Il faut créer les conditions dans cet environnement propice à l’apprentissage, pour développer en eux un fort esprit d’entreprise et d’initiative.

 1.     Organiser des concours de création d’entreprise au sein des  universités ivoiriennes

Encourager les  universités en Côte d’Ivoire, à organiser des concours de création d’entreprise destinés à leurs étudiants. Chaque groupe d’étudiants proposera un projet innovant dans un domaine spécifié par l’université : communication, environnement, technologie, etc. Le thème peut changer d’une année à l’autre. Le but est de sensibiliser à la démarche de création d’entreprise, et de révéler les capacités de création des étudiants. Les étudiants de toutes les filières de l’université peuvent constituer leur groupe et se présenter au concours qui sera doté de divers prix. Il faut créer une dynamique entrepreneuriale au sein des universités de RCI. Dans de nombreux pays, de nouveaux masters se créent au sein des universités: master en entrepreneuriat, master en création d’entreprise, et de nombreux concours se lancent au sein des universités.

 2.   Instaurer des « projets CREA » dans les grandes écoles de commerce

Le principe du projet CREA est simple, il s’agit d’imposer aux étudiants en première année d’école de commerce, de travailler sur un projet de création d’entreprise. Ce projet se fait en 3 étapes : Idée, Marketing, Finance. A chaque étape, les groupes sont jugés par un jury de professeur de l’école et une note est donnée.  Les notes étant prises en compte dans le calcul de la moyenne de la première année. Le « projet crea » doit avoir un fort coefficient de sorte à impliquer véritablement les étudiants. Un étudiant de Business school doit avoir le goût du business, avoir l’esprit d’entreprise. Les confronter à cela dès leur première année d’étude, est un bon moyen de développer en eux ces aptitudes. J’ai moi-même fait un Projet Crea durant mes études. J’en garde de très bons souvenirs. Ce n’est pas toujours facile de travailler en groupe, de s’accorder, de trouver l’idée  à présenter. Mais cela a développé mon addiction pour les affaires. Aujourd’hui je suis très à l’aise quand il s’agit de penser Business, c’est en partie grâce au projet CREA que j’ai mené. Le projet de mon groupe n’était pas très bien ficelé, nous n’avons pas eu de notes exceptionnelles ( juste au dessus de la moyenne). Avec du recul, j’ai discerné les lacunes de mon groupe et surtout les lacunes de notre projet. Si c’était à refaire je serais mieux outillée. Un projet CREA c’est : une étude de marché à faire (sondage..), c’est une étude financière aussi…ce sont de longues heures de travail mais au fnal on est heureux d’avoir tout donné pour y arriver.

 3.   Instaurer dès la classe de seconde, une option « création d’entreprise »

 L’option création d’entreprise, doit permettre aux lycéens  des écoles ivoiriennes, d’avoir un premier contact avec le monde de l’entreprise et la notion d’entrepreneuriat. Cette option  peut être très interactive : il s’agira par exemple d’organiser des rencontres lycéens-entrepreneurs, à la suite desquelles les lycéens devront rédiger une synthèse sur l’activité qui leur a été présentée, sur le parcours de l’entrepreneur . Il s’agira aussi de plancher sur des problématiques liées à l’entreprenariat : comment faciliter l’accès au financement ? Comment encourager à entreprendre ? Il s’agira enfin de proposer une idée d’entreprise qui aura pour thème : l’éducation, l’école, la formation des jeunes par exemple. Il s’agira aussi d’organiser des visites d’entreprises.

4.     Introduire des critères de dynamique entrepreneuriale dans les classements des établissements supérieurs

Avant de choisir une école supérieure, beaucoup de nouveaux bacheliers s’intéressent aux classements qui peuvent exister sur les « meilleurs grandes écoles » dans telle ou telle filière. Introduire des critères liés à l’entrepreneuriat pour classer les grandes écoles, va obliger les fondateurs
d’école à encourager l’entrepreneuriat. Ces critères sont par exemple : le nombre d’anciens étudiants entrepreneurs, le nombre de concours de création d’entreprise gagnés par des étudiants de l’école, etc. Cela démontre aux yeux de tous, les grandes écoles impliquées  ou non dans la promotion de l’initiative économique privée en Côte d’Ivoire.

5.   Créer une académie de l’entrepreneuriat

Une académie,  entièrement dédiée à l’entrepreneuriat. Dispenser des cours orientés entrepreneuriat, gestion, commerce, des cours pour apprendre à trouver une idée, pour apprendre à valider son idée…Proposer en plus de la théorie des activités très pratiques: exemple un cours pour créer une microentreprise (tout au long de l’année, l’étudiant devra plancher sur le sujet et effectivement lancer sa microentreprise, il devra la gérer et en fin d’année présenter ses réalisations à un jury).  Pourquoi une académie quand on sait qu’il existe des cabinets de formation ? Parce qu’un cabinet forme en 2 ou 3 jours mais une académie formera durant une année entière aux rudiments de la création d’entreprise. Ceux qui sortiront de l’académie seront mieux outillés que ceux qui suivront une simple formation de 3 jours.

6.   Organiser « le jumelage » des écoles de commerce et des écoles d’ingénieur en Côte d’ivoire

 Les ingénieurs peuvent créer des produits ou services à forte valeur ajoutée sur le plan technologique, les associer à des étudiants en business peut être un bon moyen de créer une équipe compétente pour mener à bien un projet. Souvent l’étudiant en business à des idées mais il n’a pas la technicité nécessaire pour l’appliquer. Il ne sait pas vers qui se tourner. Parfois l’ingénieur à un excellent produit à proposer, mais il ne saurait pas comment le vendre. Le marketing ce n’est pas forcément son affaire!  Il faudrait « jumeler » les écoles d’Ingénieurs et les écoles de commerces.  Il faudrait créer un pont entre ces deux entités. Ensuite des rencontres peuvent être organisées au cours desquelles des groupes de travail se formeront pour  monter un projet.