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Culture : l'UMP sort son revolver

Publié le 28 septembre 2011 par Bravepatrie

Soucieux de ne pas laisser une gauche hégémonique appauvrir les générations futures en dictant l’ordre du jour d’une culture officielle, le parti d’opposition présidentielle a tenu hier une convention dédiée aux arts et aux savoirs. Bien éloignées de l’académisme et des ors pesants qui caractérisent le palais du Luxembourg, siège antédiluvien des soviets du bon goût autorisé, les propositions de l’UMP constituent ainsi un rafraîchissant vent de noroît sur un secteur sclérosé.

C’est à l’Espace Pierre Cardin, un lieu culturel alternatif du huitième arrondissement de Paris, que les partisans de l’Union pour un Mouvement Populaire se sont réunis hier en AG afin d’échanger sur la plus fondamentale des libertés : celle d’arpenter les espaces infinis de l’imaginaire.
L’imaginaire, cette contrée qui semble être la dernière que puissent occuper les libres penseurs de l’UMP sans craindre d’être persécutés, est en effet menacé par le travail de sape du Parti Socialiste.
Face au risque imminent de se retrouver apatrides, les résistants à la pensée unique ont établi un plan de bataille visant à rendre au peuple une manière et une matière trop longtemps accaparées par une élite.

Triangle Rose, 1989. Le pop art officiel promeut l’homosexualité.">

Triangle Rose, 1989. Le pop art officiel promeut l’homosexualité.

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Triangle Rose, 1989. Le pop art officiel promeut l’homosexualité.

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Triangle Rose, 1989. Le pop art officiel promeut l’homosexualité.

Leur objectif : se dégager du carcan d’un art officiel qui n’a d’autre but que de restreindre les capacités critiques des Français dès l’école maternelle.
Leur arme : une libération d’œuvres audacieuses auprès d’un public d’ordinaire défavorisé, en dehors des chemins balisés par le caviar que les Commissaires du Pop postillonnent de Gordes à Oppède-le-Vieux.
Toujours à l’affût d’une avant-garde en perpétuel renouvellement, les responsables de la convention ont ainsi identifié un courant artistique dont l’effort de rupture mérite une plus grande exposition : l’Impressionnisme.
Un mouvement qui a bouleversé Doc Gynéco, un artiste de rue qui a accepté de sortir de l’anonymat en échange d’une mention de son nom sur internet : « Ces types montrent la vie ! Comme tous les gens qui ont grandi en France dans les années 80 on ne m’avait montré que Rodtchenko, Lissitzky, les Constructivistes... Je me souviens qu’un jour j’ai acheté un poster de Klee pour le mettre dans ma chambre. Je faisais surtout ça pour emmerder mes parents, parce qu’il y avait un rond dans le tableau [rires]. Et puis un jour, je traînais avec des marginaux vers Neuilly et ils m’ont montré un truc de Monet, un des premiers, ceux du Havre. La claque ! C’était exactement ce que je voyais en ouvrant les yeux le matin. Je crois bien que j’en ai pleuré. »

Un art moderne et contestataire : le samizdat. Cliquez pour agrandir et apprécier les nombreux niveaux de lecture.">

Un art moderne et contestataire : le samizdat. Cliquez pour agrandir et apprécier les nombreux niveaux de lecture.

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Un art moderne et contestataire : le samizdat. Cliquez pour agrandir et apprécier les nombreux niveaux de lecture.

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Un art moderne et contestataire : le samizdat. Cliquez pour agrandir et apprécier les nombreux niveaux de lecture.

Ce rapprochement entre la vie et l’art, l’UMP souhaite l’offrir au plus grand nombre. C’est pour cela qu’elle propose de créer un musée vivant du XXIe siècle en banlieue parisienne, de préférence dans un quartier défavorisé plus habitué aux incendies de bâtiments publics qu’à l’exposition d’œuvres à la valeur inestimable. Les Impressionnistes ainsi que d’autres courants de pensée novateurs - on pense en particulier aux Romantiques et aux Néo-classiques - y trouveront bien entendu leur place.
Cette approche radicale de la diffusion artistique se heurtera très certainement aux pesanteurs intolérables qui s’exercent sur la vie culturelle française, la moindre d’entre elles n’étant pas le népotisme posthume qui a conduit le neveu de François Mitterrand à occuper la rue de Valois, d’où il asservit le secteur d’une main de fer dans un gant de boxe.
Les adeptes du matérialisme historique tentent de déstabiliser le dernier contre-pouvoir avec des insinuations et amalgames d’ordre financier. L’UMP entend toutefois ne pas se laisser déstabiliser par ces rumeurs perfides et rend voix au peuple qui a faim, aussi, de nourritures spirituelles.
Jean-François Copé, bien qu’il se sache menacé du regard par les juges rouges du politiquement acceptable, était fier de pouvoir conclure la rencontre d’hier par un slogan fédérateur : « Pour la culture comme pour tous les marchés publics, 1% ! »


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