Avec ce temps radieux, un déjeuner en terrasse abritée des bruits de la rue, c'est un instant qui s'arrête.
Mais il est recommandé de venir dès 11h45, car sinon, c'est une queue interminable de vieilles dames chics qui attendent sagement l'ouverture des portes.
L'intérieur est délicieusement désuet, mais la terrasse divine. Avec en plus, le ballet d'un couple de moineaux niché dans les profondeurs des buis taillés de près.
Côté choix, une foule de salades très abondantes. Et des desserts à tomber. Il y a une formule avec quiche chaude-salade et dessert à 16,5€.Nous, après avoir admiré, dans les collections permanentes du musée, une belle oeuvre du peintre Carpaccio, devant laquelle j'ai expliqué à Camille pourquoi on appellait le célèbre plat italien de cette manière (réponse : parce que ce peintre affectionnait une nuance de rouge tout à fait semblable à la viande de boeuf finement découpée), nous avons dégusté un beau carpaccio, bien assaisonné et assorti de force roquette (rucola) et copeaux de Parmesan. Ensuite, évidemment, un dessert. Avec un coca et un verre de Chianti, le tout pour 43€. Pas donné, mais justifié, en particulier pour le cadre, mais pas seulement.Cerise sur le gâteau - et c'est bien le cas de l'écrire - un vieux monsieur très élégant a proposé de nous photographier toutes les deux, me disant : "Moi aussi, je suis un grand-père-gâteau". Voilà la fin de l'histoire.
Je ne sais pas si Camille aura tout capté des oeuvres de Fran Angelico, mais je lui ai en tout état de cause bien fait comprendre la différence entre un meuble "d'époque" et un meuble "de style", tels qu'ils se cotoyent dans les collections permanentes du musée. Ce qui pourra sans doute lui servir un jour !
Café du musée Jacquemart-André, ouvert 7 jours sur 7 de 11h 45 à 17h 30, et à partir de 11h le dimanche (pour un brunch, naturellement...) 158 boulevard Haussmann, 75008 PARIS