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un débat confisqué au profit de présupposés normatifs

Publié le 29 septembre 2011 par Micheltabanou

Le citoyen est avant tout un être libre. Libre de ses pensées, libre de sa vie et fier de cette liberté. Les rapports d’échanges et de partage du socle républicain fonde son désir d’implication sociale. Il rappelle à tous que la République est le résultat d’une révolte.

C’est le sens du message porté par le Collectif 3-5-7 rue Jean Macé. Et il est temps de se rendre compte que nous vivons une grave crise de décomposition de la vie politique, que l’Etat à chacun des ses niveaux n’est que l’émanation des citoyens eux-mêmes et que la République ne saurait se soumettre à une quelconque transcendance fut-elle celle de l’Etat !

Le Collectif assume par son expression la réappropriation du débat public, de l’espace politique. Mobilisés et attentifs ils retrouvent le débat civique.

Le Collectif par notre apathie réactive, hormis cette réaction de fin juin au Conseil Municipal, révèle l’irruption d’une forme insidieuse antidémocratique et antisociale que je nomme tyrannie de la norme. Certes la volonté à priori de bien gérer donc de bien évaluer peut paraître normale. La perversité du système est là ! A vouloir tout quantifier, codifier et par voie de conséquence normer nous oublions le respect dû à la liberté citoyenne d’agir hors de règles supposées supérieures… Cette évaluation de la norme intangible, cette référence toujours adossée à la Loi, nécessairement opposable, et ce respect des règles, par le Maire et les interlocuteurs officiels pèse sur tous, pèse sur le Collectif, d’autant plus fortement que ces normes sont censées être intégrées par ceux qu’elles oppriment ! Quelques-uns les dirigent tous les subissent. J’en veux pour exemple cette consultation des locataires dans le cadre d’une réhabilitation que la Loi exige et qui devient selon les expertises, les compétences de ceux qui l’élaborent une perversion, un déni de l’expression démocratique.

Si nous ne réagissons pas, notre attitude parfois suffisante car appuyée sur la norme et le refus de la vague qui submerge les présupposés et dogmes intangibles, nous interdirons les moyens d’expression et d’action de ce Collectif en les présentant, comme je l’entends parfois, des "trublions" ou irresponsables et en leur offrant par notre silence, notre recul, notre désenagement l’enfermement dans une alternative : légitimer notre jeu ou disparaître. De cette confiscation du débat nous ne saurions nous en remettre et nous creuserions ce déficit qui partage l’opinion sur le bien fondé des politiques. Notre "je" politique doit être touit autre!


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