This Must Be the Place

En tant que fidèles lecteurs que vous êtes, nul doute que vous vous souvenez d'un ancien article annonçant la proche arrivée de This Must Be the Place. Si oui, vous comprendrez probablement mon excitation lorsque je me suis enfoncé dans le siège, entamant mon tendre pot de Ben & Jerry's Chocolate Macadamia (oubliez les pop-corns, c'est has-been).
This Must Be the Place est le dernier film de Paolo Sorrentino, réalisateur d'Il Divo, mettant en scène Sean Penn dans la peau d'une ancienne rock star en pseudo dépression. Cheyenne a eu une vie faite d'excès, ce qui semble l'avoir quelque peu déconnecté de la réalité. Pour résumer, ce personnage totalement atypique part en quête de vérité, à la recherche d'un ancien nazi qui aurait laissé à son père, et jusqu'à son tombeau, d'ineffables séquelles.
Un scénario qui semble tenir la route : un objectif plus ou moins clairement défini, un personnage principal très original, un voyage initiatique. Voilà déjà une bonne base ! Mais c'est pas tout. La forme de ce film est exceptionnelle ! La musique, orchestrée par David Byrne (Talking Heads), la photographie, la justesse des dialogues, l'interprétation des acteurs, tout y est pour nous absorber dans cette oeuvre d'art dont la précision chirurgicale vous découpera en tout petit morceaux.
MAIS ! Si la forme mérite la note de 20/20, le fond me pose problème.. Ce film semble tout avoir d'un grand film d'auteur, ou simplement d'un film qui devrait nous faire un peu travailler les méninges, pour en sortir quelques morales discutables. Mais on ne fait que survoler, avec légèreté, des sujets profonds tels que la relation père/fils, l’holocauste, la quête de soi. Trop de sujets sensibles qui ne sont pas suffisamment creusés et laissent finalement une sensation de travail inachevé, quelque peu maladroit.
Je n'en dirai pas trop pour ne pas vous décourager car malgré tout on en ressort avec un sentiment assez positif, malgré une petite déception. J'attends avec impatience vos avis !
Note : 3/5