Devenez un Bon Manager (2/3) : Les Differents Styles de Management

Après avoir vu en long et en large les rôles du manager au sein de l'entreprise dans l'article d'hier, je vais aujourd'hui vous expliquer les différents styles de management, pour que vous puissiez choisir quel manager vous voulez devenir :). C'est parti ...

Les Différents Styles de Management

Les fondements de l'autorité

Pour exercer ses différentes attributions, le manageur commercial est investi d'une autorité formelle liée au statut qui lui est accordé. Il a sous ses ordres des hommes qui doivent être ses relais et il faut qu'il obtienne d'eux l'adhésion, l'envie d'agir, voire la volonté de se dépasser. Il peut ainsi exercer son autorité plutôt que son pouvoir. Alors que le pouvoir force l'obéissance, l'autorité est définie comme la capacité à faire observer volontairement les ordres. Le pouvoir doit donc reposer sur une autorité pour que la subordination soit acceptée. La légitimité de cette subordination repose sur trois fondements :

L'autorité charismatique : Les ordres sont respectés en raison de la personnalité du manager. Cet individu a une aptitude innée à diriger. La cohérence des décisions est forte, puisqu'elles sont prises uniquement par le leader. Dans ce cas, le pouvoir peut être exercé de manière arbitraire et les subordonnés n'ont qu'un but : se faire bien voir. Des relations de type affectif lient alors le manager à ses subordonnés.

L'autorité traditionnelle : C'est le statut "manager" qui lui donne son autorité. Il s'agit d'un pouvoir de type bureaucratique. La rationalité des décisions est un de ses points forts. Les inconvénients sont liés à la faible motivation des surdonnés, qui, très encadrés, ne peuvent s'exprimer pleinement.

L'autorité liée à la compétence : Ce sont ici les capacités du manager qui lui confèrent l'autorité. Le pouvoir est alors détenu par les experts. Les décisions prises se justifient par le savoir-faire. Mais l'enjeu humain est négligé au profit des meilleurs éléments.

Le leadership

L'approche classique du pouvoir donne une vision trop simplifiée des relations entre le manager et ses subordonnés. En effet, on ne peut pas ramener le rôle du subordonné à un rôle passif consistant à accepter ou ne pas accepter les ordres. Aujourd'hui les relations de travail sont beaucoup plus complexes. Il est admis que le pouvoir ne se réduit pas à l'autorité et qu'il a au contraire un caractère relationnel et réciproque entre le supérieur et son subordonné. Le leadership est la capacité d'un individu à influencer les autres dans le sens qu'il désire. C'est une relation dynamique entre le manager, ses subordonnés et la situation à laquelle ils sont confrontés. Rensis Likert répertorie quatre styles de leadership :

Le style autoritaire : Le manager ne consulte pas ses subordonnés, il utilise la crainte et la sanction comme moyen d'incitation, la communication est à sens unique.

Le style paternaliste : le manager cherche à se faire apprécier par la hiérarchie au lieu de développer un esprit d'équipe, il utilise les menaces et les récompenses comme moyen d'incitation.

Le style consultatif : Le travail en équipe est encouragé, la communication est à double sens, mais bien que les subordonnés soient consultés, ils n'ont pas de réelle influence.

Le style participatif : un esprit d'équipe est développé, la coopération est forte, l'information circule dans les deux sens, les individus participent à la prise de décision.   Dans la pratique, le style de management n'est pas réellement choisi par le manager, il résulte d'une décision commune entre les acteurs de l'entreprise et leurs qualités :

• le leader : son statut, ses compétences, sa personnalité
• ses subordonnés : leurs aptitudes, leurs motivations, leur implication, leur adhésion aux objectifs, leur personnalité
• le contexte de l'entreprise, la nature de la décision et son degré d'urgence, l'environnement

Les compétences et les qualités requises pour être un bon manager

Voici les quatre compétences essentielles dans l'exercice du métier de manager :

• les compétences conceptuelles : C'est à dire la capacité à concevoir des projets et à coordonner les actions
• les compétences interpersonnelles : C'est à dire la capacité à travailler en équipe et à motiver ses collaborateurs
• les compétences techniques : C'est à dire la capacité à mettre des outils et des procédures dans le but d'augmenter la productivité et l'efficacité de l'entreprise
• les compétences politiques : C'est à dire la capacité à établir des contacts et à saisir des opportunités que les autres ne voient pas forcément.

Devenir un bon manager, c'est donc avoir des compétences précises, du charisme, mais aussi et surtout un comportement exemplaire. Il doit ainsi faire preuve :

• de maîtrise de soi : résister aux pressions et créer et maintenir un climat de confiance avec les autres.
• d'empathie : comprendre les besoins et les motivations des autres, pratiquer l'écoute active et se montrer disponible
• de confiance : déléguer et se créer des alliés
• de responsabilité : tenir les engagements pris et accepter les conséquences de ses actes
• de combativité : gérer l'adversité et en tirer des leçons

Vous en savez maintenant un peu plus sur ce qu'est un bon manager. Cette série d'article prendra fin demain avec un article traitant des deux dimensions du management commercial. A demain ...