Alors qu’a débuté le 20 septembre 2011 « Avis de Turbulences », festival de danse au théâtre l’étoile du Nord (Paris 18ème), 9 photographes de l’agence révélateur sont réunis dans l’exposition « corps révélé(s) » jusqu’au 15 octobre 2011 et proposent leur vision du corps.
Sensuelles, poétiques, plastiques ou intimes, les photographies de Sabrina Biancuzzi, Benoît Boucherot, Marc Chatelard, Damien Guilaume, Estelle Lagarde, Christophe Mauberret, Gilles Picarel et Claudia Vialaret entament un dialogue. Un prologue ou un épilogue des différentes pièces chorégraphiques qui seront présentées durant la 7ème édition du festival.
Leurs approches sont toutes singulières et ouvrent un large champ de questionnements sur notre rapport au(x) corps, sur ce qu’il(s) exprime(nt) de nous-mêmes, de nos rapports aux autres et au monde.
Benoit Boucherot utilise le corps comme un écran sur lequel viennent s’inscrire son histoire, ses rencontres, ses souvenirs, souvent douloureux. «MeTA4mosis» est une mise en abîme du corps sur le corps lui-même. Une interrogation gigogne.
Dans la série «Costa Obscura», Gilles Picarel entame un dialogue intime, aborde les thèmes de l’emprise, du sexe, du cloisonnement, face à une renaissance, une libération. Ces images donnent à ressentir les émotions, non à les voir.
Damien Guillaume isole et colorie les corps dans des univers clos, des appartements où fiction et sensualité, solitude et intimité se croisent, tout en questionnant aussi le genre et la sexualité. Ses «Mythes décisifs» représentent l’expression d’un univers personnel et fantasmé.
Marc Chatelard réinsuffle le fluide vital aux statues classiques dont il saisie la sensualité. Dans «Sang de Pierre» il a pris le temps de se laisser apprivoiser par ces êtres figés dans le minéral.
Dans «La traversée imprévue – adénocarcinome» Estelle Lagarde met son propre corps en scène pour témoigner et lutter contre la maladie. Les autoportraits réalisés tout au long de dix mois de traitement sont autant un exutoire qu’une analyse vitale d’elle-même.
La série «Voigtland» de Christope Mauberret compile des photographies prises indifféremment dans des lieux du monde ou dans des espaces clos et scénographiés. Il s’agit là de proposer au spectateur un jeu d’association libre entre les images, selon qu’il choisit de privilégier l’aspect formel, chromatique ou le sujet même de la photographie.
Sabrina Biancuzzi aime mélanger les techniques, jouer des caractéristiques de chaque médium qu’elle emploie. Son travail photographique s’organise sous forme de thématiques sur lesquelles elle peut travailler de six mois à deux ans. Pendant ce temps, son sujet la hante. Pour la série «Dermento», elle s’est jouée du corps pour en faire un écritoire, le réceptacle des ses émotions, de ses blessures. Fictives, les griffures et marques qu’elle lui inflige sont au coeur d’un roman sensuel, dont le grain et la matière constituent les mots.
Informations pratiques
corps révélé(s)
jusqu’au 15 octobre 2011
Théâtre l’étoile du Nord
16 rue Georgette Agutte
75018 Paris
M° Guy Moquet – ligne 13
Tel. +33 (0)1 42 26 47 47
Exposition « corps révélé(s) » est un article de: Photographie - Pixfan.com
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble